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Aujourd’hui, certains fromages coûtent désormais plus cher, tout comme le lait demi-écrémé. Comment expliquer cette hausse des prix ? Éléments d’explication ce soir, ainsi que des prévisions pour les mois à venir.
Dans ce magasin de Marche-en-Famenne, comme ailleurs, le prix de nombreux fromages ne cesse d’augmenter depuis quelques années. "J’ai des clients qui, avant, venaient régulièrement et qui, maintenant, viennent une fois par semaine plutôt que deux. D’autres clients ne viennent plus que lorsqu’ils reçoivent", constate Yolande Godelaine, la gérante de la fromagerie.
+31 % en trois ans pour les fromages jeunes, observe Testachats en magasin et +13 % pour le lait demi-écrémé. Pour expliquer ces hausses de prix et ces disparités, il faut s’intéresser aux différents processus de fabrication.
Pour bien comprendre, un fromager nous emmène dans son atelier. Ses frais de production augmentent au fil du temps. "Nous avons la transformation. Nous avons les frais de personnel, qui ont déjà augmenté. Et aussi les frais énergétiques", précise Vincent Verleyen, artisan fromager.
Plus la période de maturation est longue, plus les coûts sont élevés, et donc répercutés sur le prix final. Autre élément d’explication : le prix du lait. Il fluctue, mais la tendance est globalement à la hausse. En Belgique, il tourne autour de 54 centimes d’euro le litre, soit une hausse de plus de 20 % par rapport à l’an dernier.
"On est franchement impuissants, parce que nous ne sommes pas du tout influents face à ces augmentations. Et donc, forcément, on est obligés de suivre l’évolution", s’agace Vincent Verleyen.
De plus, le lait est plus cher en raison d’une offre mondiale limitée. En cause, entre autres, la maladie de la langue bleue, qui touche notamment les bovins. Et dans les prochains mois, ce prix pourrait encore grimper.
Conséquence : cet artisan fromager envisage une nouvelle hausse prochaine du prix de ses produits, quelques dizaines de centimes d’euro en plus par kilo.


















