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L’escalade est un sport très particulier. Depuis les derniers Jeux olympiques, elle est même reconnue comme une discipline de renom, intégrée à la plus prestigieuse des compétitions internationales. La Belgique compte de nombreux talents. Dans le lot figure une certaine Chloé Caulier. Âgée de 26 ans, la Bruxelloise a déjà réussi à glaner une médaille d’argent aux championnats d’Europe et vise une qualification pour les Jeux olympiques de 2024, organisés à Paris.
L’escalade, pour elle, c’est un bonheur, presque un art. Les sensations qu’elle retrouve sur les murs sont uniques. "On se sent léger quand on est en forme. C’est comme si on volait de prise en prise", nous raconte-t-elle, sourire aux lèvres. Ce sport est loin d’être facile. Il exige de nombreuses qualités et compétences. Du matériel, aussi, comme des chaussons. Ces petites chaussures sont toujours plus petites, deux tailles en dessous de la pointure habituelle de Chloé. L’objectif est de rester bien accrochée aux prises, de plus en plus petites au fur et à mesure de l’épreuve.
Les mains, elles, souffrent. La peau notamment. "Avec les années, la main se protège, donc elle crée une peau plus dure. Les articulations grossissent pour supporter la pression qu’on met dessus", nous raconte même Chloé. Mains et pieds sont en permanence mis à rude épreuve sur les blocs et murs. "La base de l’escalade, c’est d’être à la recherche du mouvement parfait. On doit trouver le mouvement le plus économe", confirme la grimpeuse.
Pour arriver à Paris, Chloé Caulier devra passer par une phase qualificative. Des épreuves compliquées, courtes, qu’elle prépare intensément, à défaut d’avoir du temps une fois seule face à l’obstacle. "On a 5 minutes pour découvrir le mur, quels sont les reliefs, les prises. Dans quel ordre je vais prendre ces prises, avec quelle intensité je vais les serrer", précise notre grimpeuse nationale. Elle sera alors seule, face à elle-même et à un mur. Avec l’ambition de toucher, au sommet de ce bloc, le graal ultime : une qualification olympique.
Un sport qui explose
En Belgique, l’escalade est un sport de plus en plus populaire, plus encore grâce à sa reconnaissance olympique. Aujourd’hui, notre pays compte 20.000 affiliés et une septantaine de salles, notamment dans les villes.
Ces installations sont suffisantes pour convaincre un nouveau public, plus jeune. "L’escalade est vraiment venue aux gens, ils ont pu tester et se sont rendus compte que c’était un sport hyper complet", nous raconte d’ailleurs Murielle Sarkany, ancienne championne du monde, qui encadre aujourd’hui de nombreux jeunes grimpeurs.
Chloé Caulier fait partie de celles qui font office d’inspiration pour les jeunes. Une sorte d’ambassadrice de la discipline. Ce qui, en soi, constitue déjà un solide accomplissement.