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Le froid continue de piquer en Belgique : pourquoi a-t-on l’impression qu’il fait plus glacial que prévu ?

Par RTL info avec Laxmi Lota et Elisabeth Wouters
On entend souvent parler de température affichée, mais également de température ressentie. Quelle est la différence entre ces deux chiffres, et comment la calcule-t-on ?

Le froid est encore bien présent ce samedi sur l’ensemble de la Belgique, avec des températures oscillant entre 2 et 7 degrés. Pourtant, de nombreux Belges ont la sensation qu’il fait bien plus glacial. Ce phénomène s’explique par la notion de température ressentie, une donnée mêlant réalité physique et perception humaine.

Pour comprendre ce concept, il faut d’abord distinguer la température réelle, mesurée de manière standardisée à travers le monde, et la température ressentie. Par exemple, à Bruxelles ce matin, une température de -3 degrés a été relevée sous-abri à 1,5 mètre de hauteur. Cependant, en tenant compte des conditions extérieures, , cette température ressentie chutait à -8 degrés devant l’Atomium. Cette différence sensible traduit l’effet du refroidissement éolien, un élément clé dans le calcul de la température perçue.

Une formule très complexe

Le refroidissement éolien, est une notion scientifique qui combine la température réelle et la vitesse du vent. « Plus cette vitesse du vent est élevée, plus la température sera basse et plus le ressenti sera désagréable. », explique Pascal Mormal, météorologue à l’IRM. Une formule complexe est utilisée pour déterminer cette mesure, prenant en compte la dissipation de la chaleur corporelle provoquée par les courants d’air. Par exemple, pour une température extérieure de -15 degrés et un vent soufflant à 30 km/h, la température ressentie est de -26 degrés, soit un froid extrême qui accentue l’inconfort.

Ce que reflète la température ressentie, c’est aussi la manière dont les individus expérimentent subjectivement le froid. Ce matin à Bruxelles, les témoignages des passants illustraient cet écart entre les données scientifiques et la perception personnelle. « Nous venons de Lubumbashi, pour nous c’est exagéré. », partage une famille originaire du Congo. Une personne vivant dans le sud de la France exprime une impression similaire. « À Marseille, il fait 13 degrés aujourd’hui. Ici, c’est un choc, on n’est pas habitués à ce vent si froid et piquant. »

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