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Code rouge dans les Hautes Fagnes: pour éviter la catastrophe, plusieurs mesures sont mises en place

Ce début de printemps est particulièrement sec et le risque d'incendie est élevé. Pour la deuxième fois en quelques semaines seulement, le drapeau rouge a été hissé dans les Hautes Fagnes, afin de préserver les réserves naturelles. Les promenades y sont interdites, il y a trop de risques pour la faune et la flore.

Pour la deuxième fois en cinq semaines seulement, le drapeau rouge surplombe la réserve naturelle. Le rouge pour protéger les Hautes Fagnes et ses promeneurs. Thomas et Diana viennent de la Basse-Saxe en Allemagne et ont bien compris le message: "C'est un danger d'incendie"

Leur promenade, comme celle de Jean-Paul et de son épouse, ne sera pas trop perturbée. "C'est bien balisé. Au départ, au signal de Botrange, tout est bien noté. En milieu de parcours, il y a les barrières qui sont fermées avec les drapeaux rouges et les panneaux de déviation qui sont indiqués. Mais il y a moyen de se promener."

Se promener, mais avec des précautions pour protéger la végétation asséchée par des semaines de vent et une quantité de pluie très faible. La molinie, la graminée des Hautes Fagnes, n'a pas eu le temps de verdir.

Précaution aussi pour protéger les animaux. "On est en pleine période de nidification d'un certain nombre d'oiseaux qui, pour certains, nichent au sol", signale Stany Noel, l'échevin de la nature et des forêts de Waimes. "C'est le cas de l'emblème de la réserve naturelle, du coq de bruyère (Grand Tétras, ndlr) Et donc là, il est clair qu'une poule qui est sur ses œufs ou bien avec des oisillons, s'il y a un incendie, la poule s'envole, mais toute la nichée est perdue."

Un incendie serait dramatique pour la survie de l'espèce. Il ne reste en effet qu'une dizaine de couples de coqs de bruyère sur le plateau des Fagnes.

D'où l'importance d'informer et de sensibiliser les nombreux touristes attirés par le soleil. "On doit être content, ça veut dire qu'on a une superbe météo qui assèche notre territoire et surtout le sol", relativise Marie-Charlotte Portois, de l'office du tourisme de Waimes-Botrange.

Et ce sol ne risque pas d'être inondé dans les prochains jours. "Au moins jusqu'au milieu de la semaine prochaine, on n'attend aucune précipitation significative. Ensuite, les signaux sont plus incertains, mais on semble quand même conserver un temps globalement sec pour jusqu'à la fin du mois de mai, avec assez peu de pluie", prévoit Pascal Mormal, climatologue à l'Institut Royal Météorologique (IRM).

Et ce temps sec annoncé va augmenter le niveau de risque d'incendie. Un risque qui va même doubler d'ici une dizaine de jours, selon les pompiers et les services de la division Nature et Forêt qui surveillent attentivement la zone.

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