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Les propriétaires de la Formule 1, Liberty Media, ont dévoilé des éléments supplémentaires sur leur projet de règlement post-2020 vendredi, en marge du Grand Prix de Bahreïn, notamment un "plafond budgétaire" et une "distribution des revenus au mérite" entre les écuries.
Le patron de la F1, Chase Carey, et son directeur technique, Ross Brawn, ont présenté leur vision aux dix patrons d'écuries, autour de cinq axes (moteurs, coûts, revenus, réglementation technique et sportive, et gouvernance) listés dans un communiqué délibérément vague délivré ensuite à la presse.
"La raison de cette réunion était de diffuser l'information et de partager nos visions avec les équipes, a expliqué Brawn. Elles doivent maintenant digérer ça, puis les discussions commenceront. C'était une réunion simple, sans controverse majeure".
Leur projet prévoit "la mise en place d'un plafond budgétaire" pour les écuries et "d'éléments standardisés" sur les monoplaces, "car nous croyons qu'il est plus important de savoir comment l'argent est dépensé plutôt que combien d'argent".
"Les voitures doivent et vont rester différentes les unes des autres", précise-t-on tout de même.
"Les nouveaux critères de distribution des revenus doivent être plus égalitaires, au mérite selon la performance actuelle", comme c'est le cas aujourd'hui, tout en continuant à donner une prime aux équipes historiques (Ferrari, Mercedes, Renault, Red Bull, Williams et McLaren).
Ces deux dispositions avaient été très critiquées en fin d'année dernière par Mercedes et Ferrari, qui ont le plus à y perdre. La Scuderia a même menacé de se retirer de la discipline si le nouveau règlement ne lui convenait pas.
Les patrons des deux équipes se sont retrouvés sur le circuit de Sakhir immédiatement après cette réunion pour échanger.
- "Derrière des portes closes" -
Interrogés par la presse, les directeurs d'écuries ont donné peu de détails sur le contenu des discussions, même si plusieurs dirigeants des plus petites équipes, qui auraient elles à y gagner financièrement et en termes de résultats, se sont déclarés satisfaits.
"Pour une équipe comme la nôtre, c'est très positif, a réagi Claire Williams, team principal adjointe de l'écurie du même nom. Je suis sortie en me disant qu'on pouvait ouvrir le champagne. S'ils font tout ce qu'ils ont dit, je sais que notre avenir sera assuré."
"C'est constructif, a déclaré le Français Fred Vasseur, team principal de Sauber. Maintenant, l'objectif est d'avancer, de ne pas polémiquer et d'essayer de trouver des solutions entre nous car c'est un virage important pour la F1."
"On a prévu de se rasseoir ensemble prochainement pour aborder ça un peu plus en détails. L'approche globale a été positive", a-t-il poursuivi.
"Dans l'ensemble, la direction que prend Liberty Media est la bonne. Il y a beaucoup de détails et de questions en suspens, mais nous en discuterons derrière des portes closes", a également indiqué Zak Brown, directeur exécutif de McLaren.
La volonté de conserver des moteurs hybrides, annoncée fin octobre, a en outre été confirmée. Ceux-ci devront être "moins chers, plus simples, plus bruyants, plus puissants", mais aussi plus fiables.
Il s'agit enfin "d'augmenter les opportunités de dépassement", pour répondre à un grief récurrent des fans.
Propriétaire de la F1 depuis début 2017, le groupe de médias américain Liberty Media oeuvre également à faire renaître l'engouement pour la discipline en privilégiant le spectacle, la proximité avec les fans et le digital.