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Facebook change de couleur: à la manière des caméléons, son nouveau logo - "FACEBOOK" en lettres majuscules - s'anime désormais, passant du bleu au vert et au fuchsia tirant sur le jaune, pour refléter sa famille d'applications distinctes du réseau social d'origine.
"Les gens devraient savoir quelles entreprises fabriquent les produits qu'ils utilisent", a expliqué le groupe américain lundi dans un communiqué en ligne.
Outre l'application Facebook, lancée il y a 15 ans, l'entreprise propose une palette de services: les messageries WhatsApp et Messenger, les casques immersifs de réalité virtuelle Oculus, le réseau professionnel Workplace, Portal (écrans connectés) et Calibra un projet de portefeuille virtuel.
"Ces applis et technologies partagent des infrastructures depuis des années et les différentes équipes travaillent souvent ensemble", précise la plateforme.
Facebook a racheté Instagram, réseau social centré sur la photo au logo jaune-fuchsia-violet, pour un milliard de dollars en 2012 et WhatsApp au logo vert en 2014 pour 19 milliards, promettant dans les deux cas de préserver leur indépendance.
Devenu le réseau social dominant de la planète avec 2,4 milliards d'utilisateurs mensuels sur ses différents services, Facebook est aujourd'hui accusé d'avoir accumulé trop de pouvoir par certains élus politiques américains.
Elizabeth Warren, candidate à l'investiture démocrate pour l'élection présidentielle de 2020, prône notamment un démantèlement des géants de le Silicon Valley, estimant que d'énormes sociétés comme Facebook "foulent aux pieds le droit à la vie privée des consommateurs et se délestent sans cesse de leur responsabilité de protéger notre démocratie".
Mark Zuckerberg, le patron du groupe, s'est dit prêt "à aller au combat", voire à "poursuivre en justice" le gouvernement fédéral si jamais de telles velléités prenaient forme.
Lors d'interventions publiques, il a posé son entreprise comme un fleuron de l'économie américaine, l'un des seuls capables de faire le poids face aux colosses chinois.
En 2014, le réseau social a racheté Oculus, qui fabrique des casques de réalité virtuelle. Le groupe a aussi lancé ses propres équipements l'année dernière, avec sa gamme d'écrans connectés Portal, qui permettent notamment de passer des appels vidéo haut de gamme.
Mais c'est son dernier projet, Libra, qui a déchaîné les passions contre la plateforme: sa monnaie numérique censée voir le jour en 2020 subit des critiques sans concession de nombreux gouvernements et régulateurs, et a perdu plusieurs partenaires de poids ces dernières semaines.