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La croissance française devrait atteindre 0,4% au 1er trimestre, selon la Banque de France

La croissance économique devrait progresser de 0,4% en France au premier trimestre, à la faveur notamment d'une embellie dans le secteur du bâtiment, selon une première estimation dévoilée lundi par la Banque de France.

Cette hypothèse, conforme à la prévision de l'Insee, est en hausse par rapport au chiffre du quatrième trimestre 2018 (+0,3%), pénalisé en partie par le mouvement des "gilets jaunes".

La banque centrale française, qui se base pour cette estimation sur son enquête mensuelle de conjoncture, explique ce léger rebond par la hausse des demandes dans le bâtiment et l'amélioration des perspectives dans l'industrie et les services.

Dans le bâtiment, la progression de l'activité s'est confirmée en janvier, notamment dans le second œuvre, grâce à des carnets de commande "très bien garnis", selon l'institution monétaire.

Dans le secteur industriel, la production a revanche diminué, notamment dans l'aéronautique, la chimie et la métallurgie. Mais selon les chefs d'entreprise interrogés par la Banque de France, l'activité devrait reprendre en février.

L'activité des services, quant à elle, a ralenti le mois dernier, avec une baisse notable dans l'intérim et l'hébergement-restauration, sur fond de poursuite du mouvement des "gilets jaunes".

Mais "les chefs d'entreprise prévoient une accélération de l'activité en février", après une baisse continue au cours des trois derniers mois, souligne la Banque de France.

Le chiffre de croissance du premier trimestre est très attendu par le gouvernement, qui espère un rebond de l'activité après quatre trimestre de faible croissance, à la faveur notamment des mesures annoncées face au mouvement des "gilets jaunes".

Ces mesures, chiffrées au total à 11 milliards d'euros, devraient en effet redonner du pouvoir d'achat aux ménages français, et permettre un rebond de la consommation, principal moteur de l'activité économique dans l'Hexagone.

Mais certains économistes redoutent que ces gains de pouvoir d'achat, qui devraient en 2019 atteindre 440 euros en moyenne par ménage d'après l'OFCE, se traduisent par une hausse de l'épargne, avec un effet limité sur l'activité.

Nous avons "un niveau de croissance qui reste solide malgré les incertitudes européennes et mondiales", a voulu rassurer dimanche le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, en marge d'un forum international à Dubaï.

Dans son projet de loi de finances, le gouvernement a prévu une croissance de 1,7%. Mais M. Le Maire a récemment laissé entendre que cet objectif pourrait être raboté, en raison du ralentissement économique mondial.

Dans ses dernières prévisions publiées jeudi dernier, l'OCDE a dit parier sur une progression du produit intérieur brut (PIB) de 1,3% seulement en 2019. La Banque de France, de son côté, anticipe une croissance de 1,5%.

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