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L'asbl Ever'y Cat lutte contre la prolifération des chats errants pour améliorer leurs conditions de vie. Ces bénévoles, des trappeuses, ont capturé une quarantaine de chats en quelques mois dans une maison abandonnée de la capitale. Aujourd'hui, il n'en reste que 3, les plus difficiles à attraper.
Des chats errants dus à des abandons de particuliers
"Ces pauvres bêtes se rejoignent dans des endroits à l'abris des humains. Ici il y a un soupirail qui est ouvert donc ils rentrent par là et puis il prolifèrent dans la maison", précise Stéphanie Challe, présidente de l'asbl. "Quand on a commencé ici, il y avait des chatons morts de tous les côtés, des adultes morts aussi, on a trouvé des chats momifiés...", continue-t-elle.
Les trappeuses appâtent les chats avec de la nourriture et attendent parfois des semaines pour qu'ils soient assez en confiance pour pénétrer dans la cage. Des chats errants en prolifération qui sont notamment dus aux abandons de particuliers. "A la base, il y a eu deux abandons, un male et une femelle qui sont venus faire des jeunes. Les jeunes ont grandis puis 6 mois après ils ont fait des petits", et ainsi de suite, un cercle vicieux s'installe. "Ça va très très vite !"
Grâce aux trappeuses, les conditions de vie des chats errants peuvent être améliorées
Des chats errants, il y en a partout. Mais sur ce parking, impossible de les voir le jour. Les trappeuses font le guet parfois des nuits entières : "On a déjà passé 7-8h sur place. Parfois bredouilles parfois on a le bon chat. Mais il faut de la patience", Nathalie, bénévole trappeuse.
© RTL INFO
Une véritable course contre la montre pour ces trappeuses dépitées face à des dons de chatons non stérilisés qui sont pourtant interdits. Il n'empêche qu'en pratique c'est encore très courant et pas suivi de sanctions.
Une fois capturés, les félins sont stérilisés de toute urgence et soignés, car souvent très mal en point. Stéphanie les accueille dans son sous-sol réaménagé en refuge. Pour la plupart, les chats sont inadoptables car ils ont grandi trop loin du contact humain. Ils sont alors relâchés et surveillés de près par les bénévoles.
"La Belgique a la chance d'avoir des asbl, des refuges et des personnes qui vont sur le terrain. A Bruxelles, on est une petite dizaine. Et je vais parler au nom de toutes les trappeuses de Bruxelles: on n'en peut plus! On reçoit des dizaines de sms par semaines..."
Ces bénévoles en appellent donc à la responsabilité de chacun. Certaines communes bruxelloises proposent même une prime à la stérilisation pour chat de particuliers.