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Alors que le printemps avance, les producteurs de fruits de la région Hesbaye sont sur leurs gardes face à la punaise diabolique (Halyomorpha halys). Cet insecte originaire d'Asie représente en effet une nouvelle menace pour l'arboriculture fruitière et ne peut pour l'instant pas être chassé à l'aide de pesticides chimiques.
Les premiers spécimens ont été observés pour la première fois sur le sol européen dans le courant des années 2000, en Suisse. Depuis, cette espèce invasive s'est dispersée sur le continent. En Italie, elle est devenue un ravageur de cultures majeur en à peine quatre ans et a notamment occasionné 350 millions d'euros de dégâts pour les fruiticulteurs italiens en 2018.
La punaise diabolique a été observée pour la première fois en Belgique en 2017, où elle devient aussi une espèce dangereuse pour les agriculteurs.
Celle qu'on nomme également punaise marbrée peut se rencontrer tant à la ville qu'à la campagne. Elle se nourrit de la sève d'au moins 170 plantes différentes, dont des végétaux fruitiers et légumiers ainsi que des plantes ornementales, ce qui résulte en des fruits difformes, parsemés de taches et de creux. Les punaises marbrées ont pour habitude, vers le mois de septembre, de se réunir en masse dans et autour des bâtiments afin de passer l'hiver.
À l'heure actuelle, il est très difficile de combattre la punaise asiatique avec des pesticides, même considérés comme respectueux de l'environnement. Dans la culture de poires, par exemple, les maraîchers font tout pour préserver les prédateurs naturels, tout aussi vulnérables aux insecticides.
L'Italie expérimente actuellement avec des frelons asiatiques pour chasser les punaises nuisibles, en contrôlant leur population avec des agents biologiques.