Partager:
C’est un tube planétaire, qui traverse le temps, un compositeur célèbre depuis plusieurs générations et une pochette d’album devenue culte. Pourtant en 1976, lorsque Jean-Michel Jarre, entouré de ses synthétiseurs analogiques, crée « Oxygène » dans son home-studio, personne n’y croit. « Ça a été refusé par quasiment toutes les maisons de disques qui se demandaient qu’est-ce que c’était que cette musique sans batteur, sans chanteur… ils pensaient que ça ne marcherait jamais ».
Avec 8 millions d’albums vendus, Jean-Michel Jarre devient une figure emblématique de la musique électronique, mais il forge aussi sa réputation sur scène, à travers des évènements spectaculaires à ciel ouvert. « Par définition, dehors on maîtrise l’acoustique de manière très différente. J’ai toujours composé de manière très visuelle, pour moi l’aspect visuel est un prolongement de la musique que j’ai envie de jouer sur scène », dit-il.
En 1981, il est le premier artiste occidental à se produire en République populaire de Chine. Quelque chose de normal pour l’artiste qui se revendique « anti-boycott ». « Je suis contre cette double peine imposée à des publics qui n’ont pas les mêmes libertés que les nôtres ».
Jean Michel jarre rêve de bâtir des ponts entre différentes cultures et il espère se produire un jour en Iran ou en Corée du Nord pour valoriser le langage universel de la musique. « Je pense qu’un jour il faudra un jour aller y jouer et aller vers le public. Ne pas avoir peur de se faire récupérer, simplement pouvoir passer des messages et des morceaux de culture ».
Pour l’heure, Jean-Michel Jarre est à Bruxelles. Il promet un spectacle rétrofuturiste, une scénographe monumentale où le surréalisme belge aura la part belle, tout comme l’intelligence artificielle qu’il voit comme un partenaire de création et non comme une menace. « L’IA est un pinceau, un outil, il ne faut pas en avoir peur. Plus vite on l’embrassera, plus vite on les explorera ».
À 76 ans, Jean-Michel Jarre continue de parcourir de nouveaux territoires sonores et visuels. Le pionnier de la musique électronique reste assurément un artiste avant-gardiste.
