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À l’approche de son concert événement à Bruxelles le 1er juillet, Jean-Michel Jarre revient sur les lieux les plus marquants de sa carrière. De l’Atomium à la Cité interdite, en passant par un rêve bientôt exaucé à Pompéi, il raconte ce lien unique entre musique et architecture.
Depuis ses débuts, Jean-Michel Jarre s’est fait une spécialité : investir des lieux spectaculaires pour y faire résonner sa musique. "J’ai toujours aimé créer des concerts en extérieur, dans des endroits inhabituels", explique-t-il. Un choix artistique, mais aussi une manière de proposer une expérience singulière : "Quand on a le ciel comme toit, on a un autre rapport au public".
Parmi ses souvenirs en Belgique, un premier lieu lui revient immédiatement : l’Atomium, symbole bruxellois où il a donné l’un de ses premiers grands shows. "C’est un vrai souvenir", confie-t-il avec émotion.
Cette année, c’est la place des Palais, en plein cœur de Bruxelles, qui accueillera son spectacle le 1er juillet. Une date marquante pour lui : "C’est une des plus belles places au monde", souligne-t-il, en précisant qu’il a pensé chaque détail de la scénographie en fonction de l’architecture du lieu. Lasers, lumière, intelligence artificielle et équipes belges spécialisées dans les effets pyrotechniques seront mobilisés pour un spectacle total.
Le moment le plus fort : retour à Lyon
S’il ne devait garder qu’un seul souvenir parmi ses concerts monumentaux, ce serait celui donné à Lyon, sa ville natale, lors de la venue du pape Jean-Paul II. "La scène avait été installée sur la place du Marché, là où j’allais avec ma grand-mère. Il y a eu une sorte de choc émotionnel et spatiotemporel particulier", raconte-t-il.
Ce moment intime, partagé avec un million de personnes, symbolise à ses yeux la puissance évocatrice de la musique, capable de transcender le temps, les souvenirs et les foules.
Des concerts impossibles à reproduire
Jean-Michel Jarre a aussi été le premier artiste occidental à jouer dans des lieux inaccessibles ou hautement symboliques. Il cite la Cité interdite et la place Tiananmen à Pékin, ou encore les pyramides du Caire et l’Acropole d’Athènes. "Ce sont des lieux qui, aujourd’hui, ne pourraient plus se faire. Ce sont des moments uniques, qui ne se referont jamais", observe-t-il.
À Moscou en 1997, il bat un record : 3,5 millions de spectateurs. Un souvenir marquant, qu’il lie à une période de libération culturelle en Russie post-soviétique. "Avant la chute du rideau de fer, la musique était interdite. Elle évoquait l’évasion et la liberté", analyse-t-il.
Un rêve qui devient réalité : jouer à Pompéi
Mais l’un des lieux les plus symboliques de sa carrière est encore à venir. "Il y a un endroit dans lequel j’ai toujours rêvé de jouer : Pompéi", révèle Jean-Michel Jarre. Et ce rêve va se concrétiser quatre jours après son concert à Bruxelles. "Ce sont les deux concerts que j’attends le plus cet été".


















