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Les Belges pourraient bientôt économiser de l’énergie dans leur maison grâce à un vitrage intelligent

Par RTL info avec Lise Cassoth

Des chercheurs de l’ULiège et de l’Université de Namur ont mis au point des vitres filtrant seules la lumière et la chaleur qu’elles laisseraient passer. Ce vitrage intelligent pourrait faire économiser 40 % de l’énergie dans les maisons.

Depuis une dizaine d’années, le laboratoire Greenmat de l’ULiège travaille sur des vitrages intelligents. Avec l’Université de Namur, ils ont mis au point une technologie qui permet d’adapter les propriétés optiques du verre. Cette découverte pourrait réduire la consommation en énergie de nos bâtiments.

C’est grâce à des techniques de coloration que cette prouesse est devenue possible. « En fonction de la charge ou de la décharge, l’échantillon va être plus ou moins coloré. Par exemple, on va passer de quelque chose qui est transparent, à quelque chose qui va devenir bleu foncé. Lorsqu’on aura inséré les charges dedans », explique Florian Gillissen, l’un des chercheurs du labo Greenmat de l’ULiège.

La méthode synthèse mise au point par les chercheurs permet de colorer le vitrage.
La méthode synthèse mise au point par les chercheurs permet de colorer le vitrage. - ©RTL info
La méthode synthèse mise au point par les chercheurs permet de colorer le vitrage.
La méthode synthèse mise au point par les chercheurs permet de colorer le vitrage. - ©RTL info

S’adapter aux conditions climatiques

Ce vitrage est donc capable de moduler la lumière et la chaleur qui pénètrent à l’intérieur des bâtiments. Contrairement à un vitrage classique qui reste toujours transparent, celui-ci s’ajuste aux conditions climatiques. Lorsqu’il est placé sur le mode opaque, il bloque à la fois la lumière et la chaleur. Par contre, sur le mode intermédiaire, il peut par exemple filtrer la lumière tout en laissant passer la chaleur, et inversement.

On a mis au point une méthode de synthèse, à la fois au niveau de la composition du matériau et de sa structuration, qui permet d’atteindre des modes de fonctionnement qui n’étaient pas atteints jusqu’à présent.
Rudi Cloots, Directeur du labo Greenmat de l’ULiège

Florian Gillissen illustre bien ce fonctionnement intelligent : « On peut décider d’avoir à la fois un vitrage transparent à la lumière visible, qui va donc laisser passer la lumière naturelle, et opaque à l’infrarouge par exemple en été afin de limiter les apports en chaleur dans le bâtiment ». Cette technique promet un meilleur confort thermique et des économies d’énergie significatives. Les chercheurs estiment que l’on pourrait réduire de 30 à 40 % la consommation énergétique d’un bâtiment standard. Selon Rudi Cloots, directeur du labo Greenmat, ce vitrage est vraiment novateur dans le domaine de la recherche : « On a mis au point une méthode de synthèse, à la fois au niveau de la composition du matériau et de sa structuration, qui permet d’atteindre des modes de fonctionnement, à savoir une modulation des propriétés optiques, qui n’étaient pas atteints jusqu’à présent ».

 

 

Les chercheurs de l’ULiège et de l’Université de Namur veulent désormais passer à la vitesse supérieure et produire ce vitrage à l’échelle industrielle afin de le tester à grande échelle, en dehors du laboratoire. À terme, l’objectif serait donc d’intégrer ces matériaux innovants à des vitrages commerciaux pour commencer, puis à l’ensemble des bâtiments du quotidien.

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