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L'Etat américain de l'Utah s'est doté jeudi d'une législation exigeant des réseaux sociaux comme TikTok ou Instagram qu'ils obtiennent l'accord parental avant d'accorder aux mineurs l'accès à leurs plateformes.
Le texte, qui entrera en vigueur en mars 2024, a été conçu en réponse aux craintes concernant l'addiction croissante des jeunes aux réseaux sociaux, le cyberharcèlement et la collecte de données sur les enfants.
Mais le monde de la tech et des groupes de défense des droits civiques ont estimé que cela pourrait restreindre l'accès des adolescents marginalisés à des ressources en ligne, et mettre en danger la liberté d'expression.
"Nous refusons désormais de laisser les plateformes de réseaux sociaux continuer de nuire à la santé mentale de nos jeunes", a tweeté le gouverneur de cet Etat de l'Ouest américain, Spencer Cox, qui a promulgué jeudi les deux lois concernées.
Les textes veulent aussi contraindre les réseaux sociaux à donner aux parents l'accès aux comptes de leurs enfants et à établir par défaut un "couvre-feu" empêchant aux mineurs d'y accéder la nuit.
Et ils prévoient de punir d'amendes les plateformes ciblant les utilisateurs de moins de 18 ans au moyen "d'algorithmes addictifs".
Le président Joe Biden avait, lors de son discours sur l'état de l'Union en février, appelé le Congrès américain à légiférer sur la question.
La Californie avait déjà introduit des lois fixant des paramètres de confidentialité très stricts par défaut pour les mineurs, et d'autres Etats tels que l'Ohio et le Connecticut prévoient des lois similaires à celle de l'Utah.