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Les cas de gale continuent d’augmenter en Belgique : il existerait même des « signes d’épidémie »

Par RTL info
La gale progresse en Belgique : +15 % de cas par an depuis 2011 en médecine générale. Un signal d’alerte pour les autorités, alors que les traitements restent mal maîtrisés et les diagnostics souvent erronés.

Le nombre de cas de gale a augmenté de 15 % par an dans les soins de première ligne entre 2011 et 2023, rapporte vendredi une étude de l’Institut de médecine tropicale et de Sciensano. Selon la revue scientifique Eos, il existe des « signes d’une épidémie » en Belgique, même si les chercheurs tempèrent ce terme.

Sur la base des données du réseau de registre des médecins généralistes Intego, les chercheurs ont observé une augmentation moyenne de 15 % par an des cas en soins de première ligne entre 2011 et 2023. D’autres sources confirment cette tendance. Par exemple, les ventes de médicaments contre la gale augmentent elles aussi de 15 %, et dans la médecine du travail (IDEWE), la hausse annuelle atteint 16 %.

Le nombre de cas a également augmenté de 41 % par an entre 2016 et 2022 dans les consultations des centres pour demandeurs d’asile. Une tendance similaire est observée chez les personnes vivant dans des conditions de logement précaires. Sciensano explique suivre systématiquement la situation épidémiologique dès cette année. « Nous le ferons via les réseaux de médecins généralistes existants et grâce aux chiffres de l’Inami concernant les médicaments disponibles », a expliqué Valeska Laisnez de Sciensano.

Bien que le nombre exact de personnes contaminées chaque année ne soit pas connu, des estimations sont possibles. Des échantillons indiquent qu’en 2021, pour 1.000 consultations médicales, 2,18 étaient liées à la gale, contre 1,04 en 2015.

Selon Eos, le traitement de la gale pose parfois problème. La crème est souvent mal appliquée par les patients. Les comprimés, quant à eux, ne tuent que les acariens adultes, et non les larves, ce qui oblige à renouveler le traitement après sept jours. En outre, de nombreux médecins confondent la gale avec de l’eczéma lors du premier diagnostic, ce qui retarde la prise en charge.

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