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Le géant britannique du médicament GSK a vu son bénéfice net part du groupe baisser de 17% à 1,5 milliard de livres (environ 1,69 milliard d'euros) au premier trimestre, pénalisé notamment par un effet de comparaison négatif après la scission de son activité de soins de grande consommation courant 2022.
GSK a vu son chiffre d'affaires reculer de plus de 3%, à 7 milliards de livres, ce qui "reflète la baisse des ventes de solutions contre le Covid-19", a annoncé dans un communiqué le groupe, fortement implanté en Wallonie avec plusieurs sites de production de vaccins et de recherche.
La scission des soins de grande consommation était le projet phare d'Emma Walmsley, la directrice générale, sous pression d'investisseurs activistes.
Cette entité, qui a fait ses débuts en juillet à la Bourse de Londres sous le nom d'Haleon, avait contribué l'an dernier aux bénéfices à hauteur de plus de 300 millions de livres.
GSK, à la traîne par rapport à son rival Astrazeneca et distancé dans la course aux vaccins contre le Covid-19, avait aussi vu son résultat dopé début 2022 par son traitement par anticorps monoclonal Xevudy contre le Covid-19.
Mais les ventes de Xevudy ont fondu de 98% sur un an, à 31 millions de livres - plusieurs autorités de santé ont notamment indiqué l'an dernier que les traitements à base d'anticorps monoclonaux s'avèrent inefficaces face aux nouveaux variants.
GSK relève aussi que son bénéfice d'exploitation avait été dopé un an plus tôt par l'accord avec Gilead, qui avait accepté de verser 1,25 milliard de dollars à ViiV Healthcare, détenu en majorité par GSK, pour mettre fin à des poursuites pour violation de brevet.
Depuis la séparation des soins de grande consommation, GSK cherche à s'appuyer sur les médicaments spécialisés, à forte valeur ajoutée, et les nouveaux vaccins.