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Des équipes de secours philippines se sont élancées mardi sur l'abrupte paroi d'un volcan actif pour atteindre l'épave d'un petit avion qui s'est écrasé ce week-end sans qu'on sache s'il y a des survivants, selon les autorités.
Quatre personnes, dont deux Australiens, se trouvaient à bord du Cessna 340 porté disparu tôt samedi matin peu après son décollage de l'aéroport international de Bicol (est), situé à plusieurs kilomètres du volcan Mayon, à destination de Manille (nord-ouest).
Des enquêteurs de l'aviation civile ont confirmé mardi qu'une épave repérée sur le volcan, lors d'un vol de reconnaissance ce week-end, était celle de l'avion disparu.
On ignore pour l'instant si des passagers ont survécu.
La société Energy Development Corporation, établie à Manille, avait auparavant indiqué que l'avion disparu lui appartenait. Les deux Australiens présents à bord de l'appareil travaillaient comme consultants techniques dans cette entreprise.
L'Autorité de l'aviation civile des Philippines (CAAP) a précisé que l'avion se trouvait sur le versant ouest du volcan, à environ "3.500 à 4.000 pieds" (1.070 à 1.200 mètres) d'altitude.
Une caméra de haute résolution a été utilisée pour identifier l'épave, a déclaré Eric Apolonio, porte-parole de la CAAP.
L'opération de sauvetage pour atteindre le site du crash a toutefois été ralentie par les intempéries et le risque d'éruption du volcan.
Des tentatives d'héliportage des équipes de secours ont été annulées mardi en raison de vents violents et de la couverture nuageuse, ont indiqué les autorités.
En parallèle, des équipes de recherche et de secours, dont des alpinistes chevronnés, se sont élancées sur les parois du volcan. Elles devraient atteindre le site du crash mercredi, a précisé Carlos Baldo, maire de la municipalité de Camalig, sur le territoire de laquelle se trouve le site du crash.
Le directeur de l'Institut philippin de volcanologie et de sismologie, Teresito Bacolcol, a mis en garde contre un risque d'"éruption provoquée par la vapeur ou (d'éboulement)".
"C'est une opération très risquée", a-t-il souligné auprès de l'AFP, ajoutant que "seul une équipe formée et expérimentée devrait être impliquée" dans cette opération de sauvetage.
George Cordovilla, l'un des alpinistes de l'équipe de secours, a déjà gravi le Mayon plusieurs fois, mais a jugé l'ascension difficile et évoqué des risques de "chutes de pierres".
Cet incident aérien survient moins d'un mois après la disparition d'un autre Cessna, le 24 janvier, dans la province d'Isabela (nord). Les recherches de l'épave de l'appareil sont toujours en cours, a précisé M. Apolonio.