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Présidence du Conseil européen: pourquoi le discours d'Alexander De Croo est-il si important?

Demain, à Strasbourg, Alexander De Croo a rendez-vous avec l'Europe. Dès 9h, il fera son entrée dans l'hémicycle où siègent les 705 députés européens en session plénière. Face à l'assemblée, notre Premier ministre présentera son programme durant les 6 mois de la présidence tournante de la Belgique au Conseil européen. Cette présidence offre l'opportunité de jouer un rôle clé dans les décisions européennes. C'est la 13ème fois que la Belgique se trouve aux commandes de l'exécutif européen où sont présents les chefs d'Etats et de gouvernements.

La présidence belge a officiellement débuté le 1er janvier, mais dans les faits, elle ne commencera réellement qu'après le discours du Premier ministre au Parlement européen. C'est le moment phare qui fait rayonner notre pays devant tous les médias européens. Si l'exercice est connu, il reste délicat pour celui qui le prononce: en l'occurrence, cette fois-ci, Alexander De Croo. Après sa présentation, le Premier ministre devra répondre aux questions des députés pour tester son degré de préparation.

Mais notre Premier ministre affiche sa confiance: "Nous sommes habitués à nous attaquer à beaucoup de choses dans des délais serrés." Son principal argument, c'est l'art du compromis à la Belge. Notre pays négocie chaque jour des décisions sur plusieurs niveaux de pouvoir. Avec le temps, la Belgique peut se prévaloir d'une véritable expertise en la matière. De quoi, peut-être, débloquer les questions les plus délicates sur l'immigration, l'Ukraine ou le climat.

Durant 6 mois, la Belgique va donc multiplier les événements de haut niveau pour avancer sur ses grandes priorités: les droits des citoyens, la protection des frontières, la transition écologique et la compétitivité. La liste est longue et ambitieuse. Si le Premier ministre est le chef d'orchestre, chaque ministre aura la responsabilité d'organiser des travaux autour de sa matière: l'environnement, le social, l'énergie par exemple.

Le principal défi au niveau législatif sera le temps. Dans les faits, la Belgique n'a pas 6, mais 4 mois pour faire aboutir 150 dossiers encore sur la table des négociations. Les travaux parlementaires se clôturent fin avril. Ensuite, débute la campagne des élections européennes prévues du 6 au 9 juin 2024. Il faut donc faire vite.

Désormais en première ligne, Alexander De Croo ne peut se permettre de faire un faux-départ. Son discours à Strasbourg s'annonce comme l'un des plus importants de son mandat de Premier ministre.

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