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Quelle est la cause de la panne de courant générale dans la péninsule ibérique? Le Premier ministre espagnol écarte une piste

Une panne électrique générale a frappé la péninsule ibérique lundi. Pedro Sánchez a réfuté toute responsabilité du nucléaire espagnol, affirmant que les centrales nucléaires ont été un frein, et non une solution, lors de la reprise du réseau. 

Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a assuré mardi que la méga-panne électrique qui a touché la péninsule ibérique n'était pas liée à un manque d'énergie nucléaire en Espagne, rejetant les critiques émises notamment par le parti d'extrême droite Vox.

Face à la coupure de courant massive survenue lundi, les centrales nucléaires ont été "déconnectées" du système électrique espagnol, comme les autres sources d'électricité, donc "la production nucléaire n'a pas été plus résiliente", a assuré M. Sánchez lors d'une conférence de presse.

"Ceux qui lient cet incident au manque de nucléaire mentent franchement ou démontrent leur ignorance", a-t-il insisté.

Selon le dirigeant socialiste, le processus de remise en route des centrales nucléaires espagnoles mises à l'arrêt lors de la panne géante de lundi est toujours en cours, leur raccordement au système électrique espagnol n'étant prévu qu'"en cours de journée".

Cela montre "qu'avec une plus grande dépendance nucléaire, la reprise n'aurait pas été aussi rapide que celle que nous avons connue", a affirmé le Premier ministre.

"Les centrales nucléaires, loin d'être une solution, ont été un problème" car "il a été nécessaire de rediriger vers elles de grandes quantités d'énergie pour maintenir leurs réacteurs stables", a-t-il insisté.

Le débat sur le réseau électrique espagnol

Après la panne géante qui a touché lundi l'ensemble de la péninsule ibérique, plusieurs voix se sont élevées pour critiquer la nature du réseau électrique espagnol, où la part du nucléaire a fortement baissé ces dernières années au profit des énergies renouvelables.

Aujourd'hui, elle n'en a plus que cinq, comptant sept réacteurs et représentant 20 % de son mix électrique, contre 40 % pour le solaire et l'éolien.

Et ce poids devrait à nouveau reculer en 2027-2028, avec la fermeture programmée des deux réacteurs d'Almaraz, dans la région d'Estrémadure (ouest).

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