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« Ça m’étonnerait qu’à son âge elle scrolle sur X » : les harceleurs de Brigitte Macron se défendent… avec lâcheté

Par Christophe Giltay
Ils avouent un humour de mauvais goût, mais ne font pas amende honorable. Conséquence le tribunal de Paris, a requis des peines de prison de trois à douze mois avec sursis, et des amendes allant jusqu’à 8000 euros pour les dix harceleurs présumés de Brigitte Macron. Ils sont suspectés d’avoir lancé une fausse nouvelle qui la présentait comme une femme transgenre.

Longtemps le couple présidentiel a voulu traiter l’affaire par le mépris. Mais quand elle a pris une résonance mondiale, avec le relais d’une célèbre influenceuse américaine, il a bien fallu agir. Brigitte Macron a porté plainte pour harcèlement arguant que cette campagne d’insulte avait atteint sa santé physique et psychologique.

« Il y avait une tradition consistant à dire : il faut laisser couler. C’est ce que nous avons fait au début », a dit le président dans une interview à Paris Match. « Mais cela a pris une telle ampleur que nous nous devions de réagir. Il est question de faire respecter la vérité. On parle de l’état civil de la première dame de France, d’une épouse, d’une mère de famille, d’une grand-mère. »

Plus tard il a qualifié les harceleurs de fadas. Et c’est ainsi qu’on a découvert au tribunal dix personnages issus de l’univers complotiste. Il ne s‘agit pas d’analphabètes avinés, mais d’individus bien ancrés dans la société, presque des notables. Les trois principaux accusés, sont un prétendu écrivain Aurélien Poirson-Atlan, qui se cache sous le pseudonyme de Zoé Sagan… Bonjour tristesse. D’un adjoint au maire d’une petite commune de Saône-et-Loire, et de Bertrand Scholleur, un galeriste parisien de 56 ans qui pendant le COVID, s’est publiquement opposé aux vaccins et au port du masque.

Leur défense est à peu près la même, c’était de l’humour et ils n’ont fait qu’exercer leur droit à la liberté d’expression. L’écrivain qui vit très bien de ses publications sur Twitter, a prétendu que ses textes étaient générés par une IA : « Zoé Sagan est l’instigatrice d’un nouveau genre d’écriture que j’ai imaginé : une littérature algorithmique ». « Si Flaubert était vivant, il aurait créé Emma Bovary sur X », il a estimé qu’il n’avait pas gêné Brigitte Macron, « Ça m’étonnerait qu’à son âge elle scrolle sur X » et prétend qu’il s’attaque à des « mœurs » et des « faits de société », tout comme le faisait « Molière » en son temps. Modeste le mec !

L’adjoint au maire a reconnu un « humour lourdaud » et une « plaisanterie de mauvais goût » notamment quand il a écrit en commentaire d’une photo de Brigitte Macron : « Il est monté, comme un cheval. » Mais pour lui ce n’est pas du harcèlement.

Quant à l’amateur d’art, il a dit ne pas savoir si les théories entourant Brigitte Macron sont « vraies ou non ». Mais il estime qu’elles étaient « trop grosses pour les ignorer »… Au point d’inciter les internautes à aller manifester à Amiens la ville d‘origine des Macron !

Le délibéré sera rendu le 5 janvier. En attendant il y a un terme qu’on pourrait associer à ces prévenus qui se répandaient anonymement sur Twitter pour exprimer leur frustration… La lâcheté !

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