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Cyberharcèlement de Brigitte Macron : qui sont les 10 personnes jugées à Paris ?

Par RTL info avec AFP
Ils sont dix, venus de toute la France, à comparaître depuis lundi devant le tribunal correctionnel de Paris. Dix visages derrière une même rumeur : celle, fausse, prétendant que Brigitte Macron serait une femme transgenre.

Âgés de 41 à 60 ans, huit hommes et deux femmes doivent répondre de faits de cyberharcèlement visant l’épouse du chef de l’État. Enseignant, élu local, galeriste, médium, informaticien… leurs parcours diffèrent, mais tous sont soupçonnés d’avoir relayé, amplifié ou nourri, sur les réseaux sociaux, une rumeur transphobe née dès 2017 et devenue virale dans les milieux complotistes.

Selon le parquet, leurs messages s’en sont pris au « genre » et à la « sexualité » de Brigitte Macron, certains assimilant même la différence d’âge du couple présidentiel à de la « pédophilie ». Seuls « les plus virulents » ont été renvoyés devant la justice, après plusieurs vagues d’interpellations entre décembre 2024 et mars 2025.

Delphine, plus connue sous le nom d’« Amandine Roy »
Delphine, plus connue sous le nom d’« Amandine Roy » - Guillaume BAPTISTE / AFP

La « médium » à l’origine de la vidéo virale

Parmi eux, la médium Delphine J., 51 ans, plus connue sous le nom d’« Amandine Roy ». Originaire de Bretagne, elle s’est fait connaître pour une vidéo de quatre heures publiée en 2021 et depuis retirée. On l’y voit affirmer que Brigitte Macron n’aurait jamais existé et que son frère, Jean-Michel Trogneux, aurait pris son identité après un changement de sexe.

Déjà condamnée pour diffamation en 2024 avec la « lanceuse d’alerte » autoproclamée Natacha Rey, elle a été relaxée en appel quelques mois plus tard. Suivie par près de 20.000 personnes sur X, elle relaie volontiers les publications trumpistes, saluant notamment un post de l’Américaine Candace Owens présentant Brigitte Macron comme « homme de l’année ».

Aurélien Poirson-Atlan, connu sur les réseaux sociaux sous le pseudonyme « Zoé Sagan »
Aurélien Poirson-Atlan, connu sur les réseaux sociaux sous le pseudonyme « Zoé Sagan » - Guillaume BAPTISTE / AFP

L’influenceur complotiste « Zoé Sagan »

Autre figure du procès : Aurélien Poirson-Atlan, 41 ans, publicitaire connu sur les réseaux sociaux sous le pseudonyme « Zoé Sagan ». Son compte X, aujourd’hui supprimé, a souvent été cité parmi les vecteurs de la désinformation en ligne. Ses publications ont mêlé attaques contre Brigitte Macron et diffusion d’images à caractère sexuel visant Benjamin Griveaux en 2020.

Dans ses messages, il n’hésitait pas à qualifier l’écart d’âge entre Emmanuel et Brigitte Macron de « crime sexuel ».

Bertrand Scholler
Bertrand Scholler - Guillaume BAPTISTE / AFP

Un galeriste aux accents complotistes

Le galeriste Bertrand S., 56 ans, très suivi sur les réseaux (plus de 100.000 abonnés), revendique une ligne « anticonformiste ». À la veille de son procès, il dénonçait « une mise en cause de la liberté de penser » face à « l’État profond médiatique ». Comme d’autres prévenus, il avait relayé les vidéos de Candace Owens, estimant que « l’affaire Brigitte » devait « s’internationaliser ».

Les dix accusés risquent jusqu’à deux ans d’emprisonnement. Brigitte Macron, comme son frère Jean-Michel Trogneux, a également déposé plainte aux États-Unis contre Candace Owens, à l’origine des vidéos « Becoming Brigitte ».

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