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« Je sais que le criminel existe, mais… » : la compagne de Nordahl Lelandais sort du silence, et le défend bec et ongles

Par RTL info
Nordahl Lelandais a été jugé ce vendredi pour des faits de violences conjugales. Avant le jugement, sa compagne a pris la parole dans les colonnes du Parisien.

Nordahl Lelandais a comparu ce vendredi devant le tribunal pour « violences conjugales sur conjoint en présence d’un mineur », des faits datant du 9 juin dernier pendant un parloir à la maison centrale d’Ensisheim.

L’ancien militaire, déjà condamné pour deux meurtres, risque jusqu’à dix ans de prison supplémentaires, ainsi que la perte de ses droits parentaux. À la veille de cette nouvelle audience, sa compagne, avec qui il a eu un enfant, sort de son silence dans une interview accordée au Parisien.

« Ce n’est pas moi qui le dis, mais les éducateurs »

Dans cet entretien, la jeune femme, ancienne étudiante en droit, explique avoir pris la parole pour « éviter que sa famille soit brisée ». Depuis la première audience en juillet dernier, Nordahl Lelandais a interdiction de tout contact avec elle et leur fils, âgé de 21 mois. Une mesure qu’elle juge lourde de conséquences, surtout pour l’équilibre de l’enfant, né début 2024 alors que son père était déjà incarcéré.

« Ce serait absolument délétère. Quoi qu’on en pense, mon fils s’est construit de façon équilibrée avec son père », affirme-t-elle. Et de souligner : « Ce n’est pas moi qui le dis, mais les rapports des éducateurs et la juge des enfants. Ne brisons pas ce fragile édifice. »

Selon elle, les visites en prison, « médiatisées » c’est-à-dire encadrées par une assistante sociale, se sont toujours bien déroulées pendant un an. Elle regrette que le passé judiciaire de Lelandais prenne aujourd’hui le pas sur l’intérêt de l’enfant. « J’ai le sentiment que l’on oublie l’intérêt de l’enfant, et son équilibre psychique, pour punir Nordahl. Mais la question aujourd’hui n’est pas de savoir s’il a le droit d’être père, mais si mon fils a le droit d’avoir un papa. »

« Je ne prétends pas le guérir »

La jeune femme raconte avoir rencontré Nordahl Lelandais en prison, après une correspondance épistolaire. Une relation qu’elle assume, malgré le lourd passé judiciaire de l’homme. « Je n’ai pas entamé cette relation au mépris de son passé, que rien n’effacera », assure-t-elle. « J’ai lu les sept tomes de son dossier, et non, je ne prétends pas le guérir, il fera son chemin avec ses psys. Je ne suis pas non plus fascinée par lui. Je sais que le criminel existe, mais simplement, je vois aussi l’autre Nordahl. Je suis tombée amoureuse d’un être humain. »

Les faits pour lesquels Lelandais est jugé ce vendredi se seraient produits lors d’un parloir en juin. Selon une source proche de l’enquête citée par BFMTV, il aurait saisi le cou de sa compagne et tiré ses cheveux pour la faire basculer en arrière, des gestes enregistrés par les caméras de surveillance.

Versions différentes

Mais la version du couple est toute autre. Lelandais aurait voulu lui montrer comment une agression pouvait survenir lors d’un jogging en simulant une attaque. « Le parloir s’est poursuivi jusqu’au bout. Une surveillante est intervenue, oui, mais pour reprocher à Nordahl que notre fils courait partout et dérangeait », raconte la jeune femme. Elle assure avoir été surprise lorsqu’on lui a demandé quelques jours plus tard si elle était victime de violences conjugales.

« Ces gestes n’auraient pas dû avoir lieu, ils ne sont pas appropriés, encore moins en présence d’un enfant », reconnaît-elle. « Mais ils ne sont en rien représentatifs de nos relations ni de nos parloirs. Ma priorité, c’est mon fils. Si je sentais le moindre danger, croyez-moi, je n’aurais plus mis les pieds au parloir. »

Condamné

La sentence est tombée ce vendredi en fin d’après-midi, Nordahl Lelandais condamné à un an de prison et privé d’autorité parentale pour des violences au parloir.

Incarcéré à Ensisheim depuis septembre 2022, Nordahl Lelandais purge une peine de réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de 22 ans, pour l’enlèvement et le meurtre de la petite Maëlys, 8 ans, en 2017. Il a également été condamné à 20 ans de prison pour le meurtre du caporal Arthur Noyer et à un an ferme pour agression sexuelle sur une petite-cousine.

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