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Fidèles et représentants de la communauté musulmane ont vigoureusement condamné vendredi l'attaque "barbare" au cours de laquelle un homme, ayant crié "Allah Akbar", a tué un enseignant et blessé grièvement deux personnes dans un lycée d'Arras.
"Nous partageons le choc et la douleur causés, dans notre pays, par cet acte abominable, que nous condamnons avec force", a affirmé dans un communiqué le recteur de la Grande mosquée de Paris Chems-eddine Hafiz qui a fait part de son "choc" et de son "effroi" face à cette "attaque terroriste". "Dans notre culture musulmane, comme dans l'histoire de notre pays, l'enseignant a une place à part, fondamentale, qui rend insupportable toute atteinte à son intégrité physique et morale", a-t-il ajouté dans un communiqué.
Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a lui "fermement" condamné une attaque "meurtrière et abjecte" qui, trois ans après l'assassinat de Samuel Paty, "vient remuer des blessures profondes".
Allah Akbar: "Slogan de la lâcheté et de la barbarie terroriste"
Quant à l'expression "Allah Akbar" elle a été "galvaudée", et "érigée par certains en slogan de la lâcheté et de la barbarie terroriste", selon le CFCM, qui a appelé à "renforcer notre unité dans la lutte contre les idéologies mortifères qui peuvent atteindre certains de nos jeunes en perte de repères".
L'attaque s'inscrit dans un contexte de crainte d'importation en France du conflit entre Israël et le Hamas. Devant la grande mosquée de Paris où ils sont venus pour la prière du vendredi, des fidèles faisaient part de leur désarroi.
"Ces gens pour nous, c'est des ovnis", assurait Sofiane, 40 ans. Son voisin Karim (aucune des deux n'a souhaité donner son nom) s'inquiétait des répercussions: "Là, c'est la totale. On va être catalogués, pris pour des extrémistes, des fanatiques, alors que l'islam c'est la bienveillance".
"La communauté musulmane est profondément atteinte par cet acte ignoble, qui bafoue toutes les règles d'humanité et de civilisation", a assuré le Conseil des mosquées du Rhône en dénonçant des "marchands de haine".
La fédération Musulmans de France (MF, ex-Union des organisations islamiques de France) a elle aussi parlé d''"attentat terroriste" et d'"acte horrible", en appelant à l'"unité".
Les Etudiants musulmans de France se sont dits "profondément touchés par le tragique événement".

















