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Plus de 250 cortèges sont annoncés en France, en général dans les grandes villes. Ainsi à Lille où la manifestation commencera à 14h30. À Paris, les services de renseignement prévoient entre « 30 et 60.000 personnes » au sein du défilé. Ce sera du grand classique. De la Bastille à la Nation, parcours traditionnel des syndicats français qui se sont unis pour l’occasion.
Nous voulons envoyer les horreurs du budget Bayrou aux oubliettes
L’objectif est d’empêcher l’élaboration d‘un budget d’austérité. Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT, l’équivalent français de la FGTB, a déclaré : « Nous voulons battre le fer tant qu’il est chaud, envoyer l’ensemble du musée des horreurs du budget Bayrou aux oubliettes de l’histoire, et imposer nos priorités – la justice fiscale, l’abrogation de la réforme des retraites, de l’argent pour nos services publics et l’augmentation des salaires et des pensions. »
La France n’a pas connu un tel mouvement depuis les manifestations contre la réforme des retraites en 2023, certains jours elles avaient rassemblé plus d’un million de manifestants dans l’Hexagone. Cette fois, selon les estimations, entre 400.000 et 800.000 personnes pourraient descendre dans la rue, soit beaucoup plus que la semaine dernière. C’est toute la différence entre un mouvement informel et un autre soigneusement organisé.
Le transport ferroviaire sera le plus impacté. On prévoit seulement trois trains régionaux sur cinq, un train intercités sur deux, seule exception les TGV, neuf sur dix circuleront. En région parisienne, on parle de journée noire, entre 80 et 90 % des conducteurs du métro et du RER ont déposé un préavis de grève. Toutes les lignes seront impactées. En revanche, le syndicat des pilotes ne s’est pas joint au mouvement, donc a priori il n’y aura pas de soucis dans les airs.
La présence de casseurs redoutée
D’autres secteurs sont également concernés, dont l’enseignement et la santé, à noter que de nombreuses pharmacies pourraient garder leurs volets baissés. Ce ne sera pas le jour pour faire le plein de médicaments de l’autre côté de la frontière.
Côté sécurité, le ministère de l’intérieur redoute la présence de casseurs et de groupuscules d’ultra gauche qui chercheraient l’affrontement avec les forces de l’ordre. Il y aura de nombreux policiers déployés, et les syndicats disposent de services d’ordre très efficaces, mais ils pourraient être débordés en queue de cortège ou après les dispersions.
Conclusion, si vous vouliez aller en France ce jeudi, n’y allez pas.


















