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Lycéenne tuée à Nantes: les élèves, fleurs blanches à la main, rendent hommage aux victimes, "une façon de leur montrer qu'on est là, qu'on pense à eux"

Fleurs à la main et vêtus de blanc, les élèves du groupe scolaire Notre-Dame-de-Toutes-Aides rendent hommage vendredi à la lycéenne tuée et aux trois autres blessés la veille après avoir été attaqués au couteau par un élève.  

Le lycée de Notre-Dame-de-Toutes-Aides de Nantes a été le théâtre d'une véritable tragédie, ce jeudi. L'un de ses élèves attaqué au couteau plusieurs de quatre de ses camarades, faisant un décès et trois blessés, dont un grave. Le suspect, un adolescent scolarisé en classe de seconde, a été interpellé peu après le drame, à la mi-journée, puis hospitalisé dans la soirée après un examen psychiatrique. Ses motivations restent indéterminées à ce stade. 

Des fleurs blanches

Le lendemain de ces terribles faits, les élèves du lycée, de même que les membres du personnel de l'établissement, sont toujours sous le choc. Plusieurs centaines d'adolescents munis de fleurs blanches ont voulu rendre hommage à leur camarade décédé, une adolescente de 15 ans, et apporter leur soutien aux trois autres victimes. Un hommage initié par le comité des élèves et qui se déroule à l'intérieur de l'établissement.

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© AFP

G., scolarisé en seconde, venu déposer un bouquet avec trois amis, a confié à l'AFP n'être "pas vraiment inquiet, juste choqué". "Ça pourrait arriver n'importe où, quand c'est une personne qui a des problèmes, qui n'est pas bien dans sa tête, ce n'est pas vraiment possible de l'empêcher", a-t-il ajouté. 

À la mi-journée, une vingtaine de lycéens, tous vêtus en blanc, s'étaient déjà rassemblés à quelques rues de l'établissement, a constaté un journaliste de l'AFP. "C'est une façon de leur montrer qu'on est là, qu'on pense à eux", explique Emma, en seconde, "le blanc, c'est pour dire qu'on y pense tous mais c'était pour pas se mettre en noir, parce que c'est une couleur triste".

Dès le début de la matinée, lycéens et adultes étaient venus déposer une rose blanche ou un bouquet sur le perron, s'agenouillant en silence ou s'enlaçant avant de repartir.
"Je ne pouvais pas être présente" pour l'hommage de l'après-midi, "alors, je suis venue ce matin", explique Emilie, 18 ans, en classe de terminale, "bouleversée".

Une aide psychologique

Les cours sont suspendus vendredi pour les élèves du collège et du lycée nantais, qui peuvent bénéficier d'une cellule de soutien psychologique.
Antonin, en terminale, ne pense pas aller voir les psychologues "mais c'est bien qu'ils aient fait ça", dit à l'AFP le lycéen, venu déposer une rose blanche.
L'école primaire du groupe, fréquentée par 2.000 élèves au total, a en revanche maintenu la classe. 

"Ce n'est pas plus mal que la plus petite reprenne l'école, car elle pourra poser des questions à l'équipe éducative si elle en a besoin", estime Antoine, responsable informatique de 44 ans, venu accompagner sa fille scolarisée en CE2.

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© AFP

Une mère venue déposer son fils à la cérémonie d'hommage exprime son incompréhension, la voix entrecoupée de sanglots : "Ma fille est en sixième. J'étais tellement heureuse de les mettre ici, parce que ce sont des gens formidables, qui s'occupent bien des enfants".

Interrogée sur l'installation de portiques de sécurité, elle estime que "c'est inutile, on ne peut pas fliquer chaque gosse, ça montre juste qu'il faut les accompagner, les aider davantage".

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