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Procès libyen : Nicolas Sarkozy libéré de prison et placé sous contrôle judiciaire

Par RTL info
Nicolas Sarkozy a quitté peu avant 15H00 lundi la prison parisienne de la Santé, après sa remise en liberté décidée par la cour d’appel de Paris. Il a rejoint son domicile discrètement, malgré la présence de dizaines de journalistes et photographes.

La fin d’un « cauchemar » : la cour d’appel de Paris a ordonné lundi la remise en liberté de Nicolas Sarkozy, incarcéré depuis vingt jours après sa condamnation dans l’affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle. L’ancien président, âgé de 70 ans, a quitté la Santé à bord d’une voiture aux vitres teintées, escortée par des motards de la police. Il a regagné son domicile vers 15h30.

Lors de l’examen de sa requête dans la matinée, le parquet général avait requis la sortie de prison sous contrôle judiciaire de l’ex-chef de l’État, qui comparaissait en visioconférence depuis la prison de la Santé. La cour lui a imposé une « interdiction de contact » élargie, notamment avec le garde des Sceaux Gérald Darmanin, et de sortie du territoire national.

Nicolas Sarkozy est désormais libre. Il attend désormais son procès en appel, qui devrait commencer en mars. L’ex-président a regagné son domicile avec Carla Bruni, sans se montrer publiquement.

Nicolas Sarkozy est sorti de sa voiture
Nicolas Sarkozy est sorti de sa voiture - Capture vidéo Reuters

La cour d’appel de Paris a examiné sa demande de mise en liberté lors d’une audience publique d’une cinquantaine de minutes.

Ses mots juste avant sa sortie

La première image de l’histoire d’un ex-président en prison

La prison, « c’est dur, c’est très dur, ça l’est certainement pour tout détenu, je dirais même que c’est éreintant », a témoigné Nicolas Sarkozy, qui a suivi le visage fermé les débats en visioconférence, offrant par écran interposé la première image de l’histoire d’un ancien président de la République en prison.

« Je veux rendre hommage au personnel pénitentiaire qui a été d’une humanité exceptionnelle et qui a rendu ce cauchemar, parce que c’est un cauchemar, supportable », a-t-il poursuivi, vêtu d’une veste bleu foncé, pull et chemise.

« Je me bats pour que la vérité triomphe », a encore dit l’ancien président, 70 ans, qui a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs prononcée le 25 septembre.

Sous les yeux de son épouse Carla Bruni et de deux de ses fils, Pierre et Jean, l’avocat général, Damien Brunet, a demandé que « soit fait droit à la demande de Nicolas Sarkozy » de le libérer sous contrôle judiciaire avec interdiction d’entrer en contact avec témoins et co-prévenus.

« Des garanties de représentation indéniables »

« Il est constant que M. Sarkozy présente des garanties de représentation indéniables, tant ses attaches familiales sur le territoire et ses intérêts patrimoniaux sont connus de votre cour », a-t-il observé. « Ces garanties de représentation en justice sont rarement réunies à un tel niveau devant votre cour ».

Nicolas Sarkozy a été incarcéré un peu moins d’un mois après sa condamnation. Cette détention inédite pour un ex-président de la République a suscité de vifs débats. Il s’agit aussi d’une première dans l’Union européenne, où aucun ancien chef d’État n’a connu l’emprisonnement.

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