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Un enfant tondu par ses éducateurs en France : la maman sort du silence, « il avait peur, c’était un choc pour moi »

Par RTL info
Une semaine après la révélation de l’affaire, la mère du petit garçon rasé dans un foyer pour enfants à Paris sort de son silence. Elle dénonce une décision prise sans son consentement et demande la fermeture de l’établissement.

La scène a eu lieu en février 2025, mais n’a été révélée qu’en décembre : Eliott (nom d’emprunt), 8 ans, a été entièrement rasé par une éducatrice du foyer de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) situé dans le XIIIe arrondissement de Paris. La scène, filmée, a circulé sur une messagerie entre éducateurs. On y voit l’enfant, les bras croisés, la tête baissée, pendant qu’une adulte lui rase le crâne.

Une image qui a profondément choqué, y compris sa mère, Marianne (nom d’emprunt) : « Quand je suis venue voir mon fils, il avait la tête complètement rasée. J’avais du mal à le reconnaître. C’était un choc pour moi », confie-t-elle à nos confrères de franceinfo.

Sur le moment, son fils reste évasif. « Il m’a juste dit qu’une éducatrice lui avait rasé la tête. Mais je voyais qu’il avait peur », raconte Marianne. Selon elle, quelques jours plus tard, une responsable du foyer lui explique que le garçon avait des poux, et que c’était la seule solution. Mais la mère n’obtient aucune information sur qui a pris cette décision, ni quel coiffeur serait intervenu.

Un accord jamais donné

Face aux accusations, la direction de l’association Jean-Cotxet, qui gère le foyer, affirme que la mère avait donné son accord. Une version que Marianne dément catégoriquement : « Non, je n’ai pas donné mon accord. Qu’ils me le prouvent ! Jamais je n’ai autorisé quelqu’un à raser la tête de mon fils. Si on m’avait prévenue, j’aurais simplement acheté un produit contre les poux », insiste-t-elle.

Elle n’a vu les vidéos de la tonte qu’en septembre, après avoir été alertée par une cadre du foyer. Ce n’est qu’après ces révélations que l’affaire prend de l’ampleur. Pourquoi ne pas avoir porté plainte plus tôt ? Marianne répond : « Parce qu’on m’a menacée. On m’a dit que si je portais plainte, je ne reverrais plus mes enfants. C’est l’ASE qui me l’a dit ». Traumatisée, elle a été hospitalisée à plusieurs reprises.

Aujourd’hui, elle veut que justice soit faite : « Je veux que ce foyer ferme. Je suis prête à aller jusqu’au bout pour que ces éducateurs paient ».

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