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"14 morts, dont des habitants, un ambulancier et un secouriste": Odessa fait face à l'une des pires attaques de missiles russes depuis le début de l'invasion

Au moins 14 personnes ont été tuées et près d'une cinquantaine de blessées vendredi dans une des pires attaques de missiles russes sur Odessa, grande ville portuaire du sud de l'Ukraine déjà visée deux fois ces derniers jours.

"Une attaque de missile russe a fait 14 morts, dont des habitants, un ambulancier et un secouriste", a indiqué le gouverneur régional, Oleg Kiper sur Telegram.

La mairie a décreté une journée de deuil samedi à la suite de cette attaque, une des plus meurtrières sur sur Odessa depuis le début de l'invasion russe il y a deux ans.

La frappe de missiles, en pleine journée, a fait 46 blessés, dont sept employés des services d'urgence, a-t-il ajouté. Des bâtiments résidentiels et des véhicules ont été touchés, selon le parquet ukrainien.

Selon le service des situations d'urgence ukrainien, il s'agit de deux frappes consécutives sur le même site.

Un premier tir de missile russe sur la ville ayant endommagé des infrastructures civiles et provoqué un incendie, des secouristes sont arrivés sur le site et ont commencé à "éteindre le feu, déblayer les décombres et rechercher des victimes" lorsque "l'ennemi a lancé une autre attaque de missiles", a indiqué le service des situations d'urgence. 

Sur des images diffusées par les services d'urgence ukrainiens, on peut voir des secouristes blessés, le visage maculé et les vêtements lacérés, aidés par leurs collègues.

Trois frappes depuis mars

Il s'agit de la troisième attaque mortelle depuis début mars sur Odessa.

Le 3 mars, une frappe de drone sur un immeuble d'habitation a fait 12 morts, dont 5 enfants, et le 6 mars un bombardement a fait cinq morts, au moment où le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis étaient en déplacement dans la ville.

Ces derniers mois la Russie a multiplié les attaques sur la ville et son port, plateforme cruciale pour les exportations céréalières ukrainiennes via un couloir maritime instauré par Kiev après la sortie de Moscou d'un accord qui permettait à l'Ukraine d'exporter sa production.

Ce vendredi, jour où les Russes ont commencé à voter pour un scrutin présidentiel que Vladimir Poutine est assuré de remporter, Moscou et Kiev ont aussi fait état de civils tués dans des attaques mutuelles d'artillerie et de drones pendant la nuit. 

Dans la région russe de Belgorod, frontalière de l'Ukraine, un civil et combattant ont été tués et deux civils blessés dans des bombardements ukrainien, a annoncé le gouverneur de ce territoire, Viatcheslav Gladkov. 

Des combattants russes pro-Kiev ont lancé ces derniers jours des incursions dans plusieurs régions russes. L'armée russe a assuré vendredi les avoir toutes repoussées.

Intenses attaques dans l'est

Les autorités d'occupation installées par Moscou ont pour leur part affirmé dans la matinée que trois enfants étaient morts dans des bombardements ukrainiens nocturnes à Donetsk, ville de l'est de l'Ukraine contrôlée par la Russie. 

La police ukrainienne a de son côté annoncé que des attaques de drones russes pendant la nuit avaient tué un couple et blessé deux adolescents dans la région de Vinnytsia (centre-ouest), à plus de 400 kilomètres de la ligne de front.

Dans le sud de l'Ukraine, une femme de 76 ans est morte dans un bombardement russe sur la région de Zaporijjia, a encore indiqué l'administration régionale. 

Le commandant en chef des armées ukrainiennes Oleksandre Syrsky a enfin déclaré vendredi sur Telegram que la Russie avait "concentré ses principaux efforts" autour d'Avdiïvka, ville prise aux Ukrainiens en février et y "tente depuis plusieurs jours de percer la défense" ukrainienne.

Parallèlement, le centre ukrainien chargé des prisonniers de guerre a annoncé avoir récupéré les dépouilles de 100 soldats tombés au front.

Ce type d'échanges, avec celui de militaires captifs, constitue l'un des derniers domaines dans lesquels Moscou et Kiev coopèrent depuis le début de l'invasion.

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Commentaires

1 commentaire

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  • Et il y a des européens qui pensent dans leur grande bêtise TIKTOKée qu'il ne faut pas faire la guerre avec ce salaud de Poutine, ils préfèrent perdre toute leur démocratie et devenir les chiens à battre des russes comme l'étaient les allemands de la DDR jusqu'à l'effondrement de l'URSS. Bien sûr que Poutine attaquera l'UE une fois que TRUMP sera élu.

    Andre Melin
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