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Tournant inattendu dans le conflit à Gaza : le Hamas a accepté la proposition de paix formulée par Donald Trump. Libération des otages, négociations immédiates et ouverture vers une nouvelle gouvernance du territoire.
Si le signal est fort, l’accord global est encore loin. Pour y voir un peu plus clair, Elena Aoun, chercheuse et spécialiste en relations internationales était sur le plateau du RTL info 13h afin de répondre à quelques questions.
Ce pas en avant du Hamas, est-ce tout d’abord un véritable premier pas vers une paix ? « Le plan de Donald Trump, c’est vraiment quelque chose d’extrêmement anorexique, parce qu’il est très peu détaillé. Comme on le sait, le diable peut se cacher dans les détails. Il y a tellement de trous dans ce plan qu’on n’est pas sûr. On est peut-être dans un plan de sortie de crise, mais pas forcément dans un plan de paix », explique-t-elle.
Ensuite, le Hamas n’a pas dit « oui » à tout. « Concernant le désarmement, il ne l’a ni refusé ni accepté. Il renvoie à des négociations associant l’ensemble des parties palestiniennes et tout acteur autour du processus ».
Quelles seraient les garanties nécessaires pour que ce plan puisse vraiment aboutir ? « La partie qui pourrait vraiment faire capoter cette nouvelle initiative, c’est Israël. Pourquoi ? Parce que c’est Israël, le gouvernement actuel, qui a déjà rompu plusieurs cessez-le-feu de manière unilatérale. On se souvient que M. Netanyahou, en sortant de son entrevue avec Donald Trump, remettait en cause certains termes. Et puis aujourd’hui, on le voit, l’armée israélienne continue à bombarder Gaza ».
Est-ce que Donald Trump va pouvoir et vouloir contraindre Israël à respecter les termes même vague de l’accord ? Comment les États arabes vont aussi encadrer la partie palestinienne pour la soutenir d’un côté, mais aussi l’amener à accepter le processus ? « Je pense que la communauté internationale, les Nations unies, l’Union européenne, et les sociétés civiles auront un rôle à jouer également », précise-t-elle.
