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Donald Trump a annoncé ce mardi matin l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu entre l’Iran et Israël, après la mort de quatre personnes en Israël dans des salves de missiles iraniens. « Le cessez-le-feu est à présent en vigueur. Veuillez ne pas le violer ! » a-t-il écrit sur sa plateforme Truth Social.
Quels sont les leviers qui pourraient mettre fin à ces hostilités ? D’après Elena Aoun, professeure en relations internationales à l’UCL, Washington doit mener une « position extrêmement sérieuse ». Mais le président américain entretient le flou sur ses véritables intentions.
« On a le sentiment ou l’impression que monsieur Trump joue. Il peut avoir le verbe extrêmement haut, mais on ne sait pas ce qu’il y a derrière les couloirs. Et il aurait pu monnayer, par exemple, les frappes américaines contre les installations nucléaires iraniennes, par une exigence d’un cessez-le-feu d’Israël. Or, on a vu Israël bombarder très sévèrement dans la foulée », analyse la spécialiste, invitée de Martin Buxant à 7h50 ce mardi matin sur bel RTL.
« Est-ce que Trump lâche la bride le temps que les deux parties aillent jusqu’au bout de ce qu’elles peuvent faire ? Mais il va sérieusement sonner la fin de la récréation ou pas », ajoute Elena Aoun.
L’ Union européenne devrait exprimer clairement son désaccord
Les États-Unis sont-ils donc les seuls à pouvoir jouer un rôle crucial dans ce conflit ? « Seuls les États-Unis ont aujourd’hui la capacité réelle d’imposer une désescalade », souligne la professeure. « D’autres acteurs pourraient le faire, mais ils n’ont certainement pas le même pouvoir ».
Elena Aoun appelle notamment l’Union européenne à se mobiliser. Si elle n’a pas le même poids militaire que Washington, elle pourrait faire entendre sa voix. « L’ Union européenne devrait exprimer clairement son désaccord par rapport à Israël de manière extrêmement claire par rapport à cet usage immodéré de la puissance militaire », estime-t-elle.
Voir l’interview en intégralité :


















