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Les services de sécurité ukrainiens (SBU) ont revendiqué mardi une nouvelle attaque contre le pont de Crimée, qui relie la péninsule annexée par Moscou au territoire russe, et a déjà été visé à deux reprises par Kiev depuis l’invasion de 2022.
« Des agents du SBU ont miné les piliers de cette installation illégale. Et aujourd’hui, sans faire de victime civile, le premier engin explosif a été activé à 4h44 (1h44 GMT) du matin ! », s’est félicité le SBU dans un communiqué. Il a assuré avoir infligé des « dégâts sévères » avec « 1.100 kg de TNT » à « des piliers de soutien sous-marins » de la structure qui, selon le SBU, serait dans un « état d’urgence ».
Le SBU a également publié une vidéo, non-authentifiée, montrant une explosion sous-marine près d’un pilier du pont. Pour l’heure, l’ampleur réelle des destructions est toutefois incertaine.
La circulation sur le pont a bien été temporairement fermée entre 6h00 (3h00 GMT) du matin et 9h00 (6h00 GMT) mardi, a indiqué sur Telegram le compte officiel du gestionnaire de l’ouvrage, sans mentionner la raison de cette suspension d’environ trois heures.
Inauguré en 2018, le pont de Crimée, un grand ouvrage de 19 kilomètres de long, est pour le Kremlin l’un des symboles de l’annexion de la péninsule ukrainienne en 2014.
Après le début de l’invasion à grande échelle contre l’Ukraine, en février 2022, il a été endommagé à deux reprises par des attaques revendiquées par Kiev : en octobre 2022 avec un camion piégé et en juillet 2023 avec des drones navals. Depuis, les autorités russes ont fortement renforcé la surveillance de cet ouvrage clé qui permet notamment d’envoyer des troupes et du matériel militaire en Crimée annexée.

















