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La ministre des Affaires étrangères Hadja Lahbib (MR) admet que les marges de manoeuvre diplomatiques de la Belgique sont faibles pour faire sortir d'une prison iranienne le Belge Olivier Vandecasteele.
Interrogée dans L'Echo vendredi sur le choix du gouvernement belge de passer par un accord de transfèrement dès le mois de mars, la ministre répond que "les relations avec l'Iran sont difficiles, nous n'avons pas de levier, que ce soit diplomatique ou économique, et très peu de contacts". Elle précise que la révolution et les manifestations en Iran ne facilitent pas les relations alors que la Belgique a ouvertement condamné la mort de Mahsa Amini, la répression et les condamnations à mort. "Il est de mon devoir de protéger nos nationaux à l'étranger, mais je ne peux pas non plus rester muette par rapport à ce qui se passe là-bas. Nous en parlons ouvertement avec le régime iranien".
La ministre rappelle que la Belgique a conclu 74 autres traités de transfèrement, y compris avec des pays comme la Russie. "Ce traité était en cours d'écriture avant l'enlèvement d'Olivier Vandecasteele. L'Iran fait partie des pays avec lesquels on a envie de pouvoir rapatrier nos nationaux condamnés pour qu'ils puissent purger leur peine en Belgique", insiste-t-elle. Elle affirme ne pas discuter d'un échange. "Quand j'ai mon homologue au téléphone, il n'est pas question de M. Assadi, mais du sort d'Olivier Vandecasteele. L'objectif est d'obtenir sa libération, des meilleures conditions de détention, des contacts avec sa famille, que la clarté soit faite", assure la ministre.