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Le ministre des Affaires étrangères Maxime Prévot (Engagés) indique vendredi avoir convoqué l’ambassadrice d’Israël en Belgique, Idit Rosenzweig-Abu, après l’annonce du projet du gouvernement israélien d’occuper la ville de Gaza. Le ministre belge indique vouloir « témoigner de notre totale désapprobation quant à cette décision, mais également quant à la poursuite de la colonisation » israélienne dans les territoires palestiniens. Il s’agit désormais de « plaider vigoureusement pour une marche arrière de ces velléités », ajoute-t-il dans une déclaration transmise à l’agence Belga.
Ces derniers jours, la proposition du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d’opter pour une occupation totale de la bande de Gaza, y compris la ville de Gaza et les camps de réfugiés situés dans le centre du territoire, a engendré craintes et désapprobation du côté de l’opposition israélienne, des familles des otages encore aux mains du Hamas et d’une grande part de la communauté internationale. Dans la nuit de jeudi à vendredi, et malgré l’avis contraire du chef de l’armée israélienne, le cabinet de sécurité israélien a approuvé cette option.
L’ONU n’a pas tardé à réagir : ce plan « doit être immédiatement stoppé », a lancé le Haut-Commissaire aux droits de l’homme Volker Türk.
Un avis partagé par le ministre belge des Affaires étrangères, dont le cabinet a transmis vendredi une brève déclaration. Il parle d’une série d’actes « inadmissibles » et « contraires au droit international ».
« Suite à la confirmation officielle par le gouvernement israélien de sa volonté d’encercler puis d’occuper la ville de Gaza et de prendre le contrôle militaire de toute la bande de Gaza, le Ministre des Affaires étrangères Maxime Prévot a décidé de faire convoquer l’Ambassadrice d’Israël. L’objectif est clairement de témoigner de notre totale désapprobation quant à cette décision, mais également quant à la poursuite de la colonisation, notamment la reprise du projet E1 à l’Est de Jérusalem, et la volonté d’annexion de la Cisjordanie récemment promue par la Knesset. Autant d’actes cumulés susceptibles de potentiellement rayer la Palestine de la carte, qui sont inadmissibles et contraires au droit international, aux résolutions des Nations-Unies et aux décisions de la Cour internationale de justice », affirme-t-il.
« Il s’agira de plaider vigoureusement pour une marche arrière de ces velléités qui seraient de nature à compromettre définitivement toute perspective de cessez-le-feu et de solution pacifique et durable à deux États pour lesquelles la Belgique insiste depuis des mois, sans omettre le libre-accès terrestre total pour l’aide humanitaire », poursuit le ministre. « S’il est légitime de vouloir anéantir le groupe terroriste du Hamas, cela ne saurait se faire au travers d’opérations disproportionnées qui allongeront encore plus la déjà très et trop longue liste de victimes civiles palestiniennes. »



















