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Gaza : 93 morts après des tirs israéliens sur une foule attendant de l’aide

Par RTL info
La Défense civile de la bande de Gaza a affirmé que les forces israéliennes avaient tiré dimanche sur des Palestiniens qui tentaient de récupérer de l’aide humanitaire dans le petit territoire, tuant 93 personnes.

Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à l’AFP que 93 personnes avaient été tuées et des dizaines blessées à la suite de « tirs de l’occupation (Israël, NDLR) sur des personnes attendant de l’aide » en différents points du territoire. Selon lui, 80 personnes ont notamment péri dans la zone de Zikim, au nord-ouest de la ville de Gaza (nord).

Sollicitée par l’AFP, l’armée a évoqué des « tirs de sommation pour écarter une menace immédiate qui pesait sur elle », face à un regroupement de « milliers » de personnes. Elle a démenti le bilan de la Défense civile. Celle-ci a fait état de 23 autres morts dans des bombardements dans le territoire palestinien. Le Programme alimentaire mondial (PAM) a déclaré qu’un de ses convois transportant de l’aide alimentaire était entré dimanche matin dans la bande de Gaza et avait rencontré, dans le secteur de Zikim, « d’immenses foules de civils affamés qui ont essuyé des tirs ».

« Les chars tiraient de manière aléatoire sur nous »

Le PAM (Programme Alimentaire Mondial) a jugé « totalement inacceptable » toute violence contre ces civils. Compte tenu des restrictions imposées aux médias par Israël, qui assiège Gaza, et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et affirmations des différentes parties. « Des milliers de personnes étaient rassemblées, toutes cherchant à obtenir de la farine », raconte Qassem Abou Khater, qui s’est rendu aux abords du point de distribution dès qu’il en a entendu parler. « Les chars tiraient de manière aléatoire sur nous, et les snipers de l’occupation (Israël, NDLR) ouvraient le feu comme s’ils chassaient des animaux sauvages dans une forêt », décrit-il.

Cet homme de 36 ans est originaire de Jabalia dans le nord de la bande de Gaza, et a été déplacé par les combats, avec sa famille. Il vit désormais à l’ouest de la ville de Gaza. Il affirme avoir vu « des dizaines de personnes » mourir devant lui. « On se pose la question : est-ce que je dois rentrer avec un blessé pour le sauver, ou avec un sac de farine pour sauver ma famille et mes enfants ? Mon Dieu, à quoi nous en sommes réduits », se lamente-t-il.

21 mois de conflit

Le Hamas a de son côté dénoncé un « massacre ». Les quelque deux millions de Palestiniens assiégés par Israël à Gaza sont au bord de la famine après plus de 21 mois de conflit, déclenché par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023.

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