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Les ministres européens des Affaires étrangères, réunis mardi à Bruxelles, n’ont pas réussi à faire une percée dans les négociations sur les nouvelles sanctions contre la Russie, en relation avec l’invasion de l’Ukraine.
« Je suis vraiment triste que nous n’ayons pas pu parvenir à un accord aujourd’hui », a déclaré Kaja Kallas, Haute représentante de la politique étrangère européenne, à l’issue de la réunion. Celle-ci a souligné que la Commission européenne avait fait tout son possible pour répondre aux préoccupations de la Slovaquie. Elle espère encore que de la fumée blanche sortira à Bratislava mercredi. « La balle est maintenant dans le camp de la Slovaquie », a-t-elle déclaré.
Les États membres négocient une nouvelle batterie de sanctions depuis plus d’un mois. Ce 18e paquet est considéré comme l’un des plus sévères depuis que l’armée russe a lancé son invasion il y a plus de trois ans. Cependant, la Slovaquie bloque un accord pour défendre ses intérêts dans un autre dossier européen dans lequel elle n’a pas de droit de veto : l’arrêt total des importations de gaz russe dont la Slovaquie est une grosse consommatrice.
Les nouvelles sanctions, notamment contre les secteurs énergétique et bancaire de la Russie, devraient faire pression sur Moscou pour qu’elle accepte un cessez-le-feu inconditionnel.
La Haute représentante européenne a par ailleurs salué la décision du président américain Donald Trump de réapprovisionner l’Ukraine en armes, mais elle a déclaré qu’elle aurait aimé qu’il « partage les charges », car après tout, ce sont les autres États membres de l’OTAN qui doivent payer la facture. L’Allemagne, le Danemark et les Pays-Bas, entre autres, ont déjà manifesté leur disponibilité. « Si vous promettez de donner des armes, mais que vous ne les payez pas vous-même, alors vous ne les avez pas vraiment données, n’est-ce pas ? », a-t-elle commenté.


















