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« Une escalade de la terreur de la part de la Russie » : Zelensky dénonce et appelle à des nouvelles sanctions après l’attaque nocturne russe

Par AFP
Zelensky a annoncé que la Russie avait lancé 400 drones et 18 missiles lors de son attaque nocturne.

La Russie a lancé contre l’Ukraine 400 drones et 18 missiles dans la nuit, a annoncé jeudi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, appelant ses alliés occidentaux à imposer « plus rapidement » de nouvelles sanctions à Moscou. Une nouvelle attaque qui fait suite à celle de la nuit de mardi à mercredi.

« Il s’agit clairement d’une escalade de la terreur de la part de la Russie », a déploré M. Zelensky sur les réseaux sociaux. « Les sanctions doivent être imposées plus rapidement et la pression sur la Russie doit être suffisamment forte pour qu’elle ressente véritablement les conséquences de sa terreur », a-t-il ajouté.

D’après le chef de l’administration militaire de Kiev, Timour Tkatchenko, les frappes russes ou les débris des projectiles interceptés ont notamment touché des immeubles résidentiels. «Malheureusement, nous avons deux morts. Ces personnes ont été tuées par les Russes», a écrit M. Tkatchenko sur Telegram, après avoir fait état de 13 blessés.

L’attaque nocturne contre la région de Kiev a été «massive» et a duré «près de dix heures», a précisé Mykola Kalachnyk, le chef de l’administration militaire régionale .Des journalistes de l’AFP présents à Kiev ont entendu de puissantes déflagrations sur la ville pendant la nuit et vu les explosions de projectiles interceptés dans le ciel par la défense anti-aérienne.

Plusieurs dizaines d’habitants ont trouvé refuge dans une station de métro du centre-ville où des matelas et du matériel de camping étaient à leur disposition .«Ne restez pas les bras croisés pendant que la Russie terrorise le peuple ukrainien. Agissez dès maintenant pour priver la machine de guerre russe de ses moyens financiers», a imploré le chef de la diplomatie ukrainienne, Andriï Sybiga.

«La formule pour mettre fin à la terreur n’a pas changé: sanctions économiques, frappes à longue portée pour détruire la production d’armes de destruction massive et un bouclier aérien», a abondé de son côté le chef de l’administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak.

La nuit précédente, entre mardi et mercredi, la Russie avait lancé sa plus grande attaque aérienne depuis le début de l’invasion en février 2022, avec 728 drones et 13 missiles dont la quasi-majorité ont été interceptés, selon Kiev.

Rencontre Rubio-Lavrov

Dans ce contexte d’intensification des frappes russes et d’impasse diplomatique, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio doit rencontrer jeudi son homologue russe Sergueï Lavrov, en marge de la réunion des chefs de diplomatie des pays d’Asie du Sud-Est (Asean) à Kuala Lumpur.

Le président américain Donald Trump a annoncé lundi vouloir envoyer «plus d’armes» à Kiev, principalement «défensives», et accusé le lendemain Vladimir Poutine de dire des «conneries» sur l’Ukraine, tout en laissant entendre qu’il souhaitant imposer de nouvelles sanctions à la Russie.

Le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président français Emmanuel Macron doivent quant à eux participer jeudi à une réunion en visioconférence sur l’Ukraine, avec notamment Volodymyr Zelensky, mais aussi la Première ministre italienne Giorgia Meloni et le chancelier allemand Friedrich Merz.

Selon l’Elysée, des représentants américains devraient également y assister.

L’Ukraine réclame depuis de nombreux mois à ses alliés occidentaux, y compris aux Etats-Unis, plus de systèmes de défense anti-aérienne, dans une guerre qui a déjà fait des dizaines de milliers de morts au moins, civils et militaires confondus, des deux côtés.

Car malgré la pression exercée par Donald Trump, Moscou et Kiev demeurent très loin d’un accord, que ce soit sur une trêve ou un règlement à plus long terme.

Aucune nouvelle étape de discussions entre Russes et Ukrainiens n’a pour le moment été annoncée, après deux réunions peu fructueuses en Turquie mi-mai puis début juin.

Les dirigeants ukrainiens accusent Moscou de «gagner du temps» au moment où l’armée russe, supérieure en nombre et en armements, progresse toujours sur le front.

Les forces russes, qui occupent toujours près de 20% du territoire ukrainien, ont même revendiqué en début de semaine la prise d’une première localité dans la région de Dnipropetrovsk (centre-est), augmentant la pression sur les défenses ukrainiennes.

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