Partager:
Le 12 juin dernier, Vishwash Kumar Ramesh, un Britannique de 40 ans, s’était installé au siège 11A du vol AI171, près d’une issue de secours. Il revenait d’Inde, où il avait rendu visite à sa famille, et rejoignait sa femme et leur fils de 4 ans à Leicester. Mais peu après le décollage à Ahmedabad, le Boeing s’est écrasé, ne laissant derrière lui qu’un seul survivant : lui.
Longtemps perçu comme un « miraculé », Vishwash Kumar Ramesh vit aujourd’hui un véritable cauchemar. Trois mois après la catastrophe, il est toujours en Inde, incapable de reprendre l’avion. Sa convalescence est longue, tant physiquement que psychologiquement.
Son épouse, interrogée par The Times, a confié : « Je ne sais pas quand il rentrera au Royaume-Uni. » Elle s’était rendue à son chevet en Inde avec leur enfant peu après le drame, mais a dû repartir seule avec leur fils, qui a repris l’école. « Il comprend ce qui se passe, mais son père lui manque énormément », ajoute-t-elle.
Vishwash Kumar Ramesh est toujours entouré de proches sur place et bénéficie d’un suivi médical et psychologique. Mais la peur de l’avion est trop forte, et il n’envisage pas de rentrer prochainement. Le survivant a lui-même livré un témoignage bouleversant sur les instants suivant le crash : « Quand je me suis redressé, il y avait des corps partout autour de moi. » Malgré ses blessures, il a réussi à se dégager : « Tout est allé si vite. J’avais peur. Je me suis libéré et je suis sorti par une brèche. J’ai été poussé dans une ambulance et emmené à l’hôpital. »
Vishwash Kumar Ramesh souffre d’un syndrome du survivant, un trouble psychologique fréquent chez les rescapés, mêlant culpabilité, tristesse et angoisse. Un proche a confié au Mail on Sunday : « Je pense qu’il restera en Inde. Il est bien trop effrayé à l’idée de reprendre un jour l’avion. »
