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Un gouverneur du nord du Japon a appelé mardi à l’intervention de l’armée face à une succession « vraiment effroyable » d’attaques mortelles d’ours dans le pays.
Dix personnes ont été tuées par des ours cette année, selon le gouvernement japonais, dépassant le précédent record de six lors de la période avril 2023 – mars 2024.
Un responsable chargé de ce dossier au ministère de l’Environnement a confirmé ce chiffre à l’AFP.
« Nous sommes désormais dans une situation où la vie de nos citoyens ne peut être protégée sans l’aide des Forces d’autodéfense », a déclaré le gouverneur du département d’Akita, Kenta Suzuki, lors d’une réunion avec le ministre de la Défense à Tokyo.
« Les attaques ciblant le cou et le visage sont extrêmement courantes, entraînant (des blessures) véritablement graves », a-t-il poursuivi, inquiet de constater que les ours n’apparaissent dorénavant plus seulement dans les montagnes, mais aussi dans les zones urbaines.
Ce n’est « pas normal » que la vie quotidienne des habitants soit perturbée, a ajouté le gouverneur.
Le nouveau ministre de la Défense, Shinjiro Koizumi, a affirmé que son ministère mettrait « pleinement à profit ses capacités et pouvoirs » pour rétablir la sécurité et la tranquillité, tandis que son homologue à l’Environnement, Hirotaka Ishihara, a parlé de « problème sérieux ».
Le nombre de morts n’inclut pas les décès les plus récents et qui pourraient aussi être attribués à des ours.
Lundi, une femme a été retrouvée morte près de rizières à Akita, tandis qu’un homme et son chien ont été retrouvés sans vie dans le département voisin d’Iwate, selon des médias locaux. Les deux présentaient des signes d’attaques d’ours.
Affamés en raison de la pénurie de nourriture – et notamment de glands –, attribuée au changement climatique, les ours se rendent de plus en plus dans les villes où la population humaine vieillit et diminue, observent les experts.



















