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Une lettre et un questionnaire: c'est ce qu'ont reçus plusieurs entreprises européennes de la part de l'ambassade des Etats-Unis à Paris, les invitant à renoncer à leurs éventuelles politiques de lutte contre les discriminations, ce que la France dénonce comme des "ingérences inacceptables".
"La Belgique ne reculera pas d'un millimètre" sur le principe de la diversité dans la société, et l'attitude des Etats-Unis est "profondément regrettable", a indiqué mardi le ministre belge des Affaires étrangères Maxime Prévot.
Comme en France ou au Danemark, des entreprises belges ont également été destinataires de lettres américaines leur demandant d'"abandonner leurs programmes de diversité, d'égalité et d'inclusion", a-t-il précisé. "La Belgique a exprimé sans ambiguïté ses préoccupations" à l'ambassade des Etats-Unis à Bruxelles.
Que dit le document?
Le courrier informe les destinataires du fait que "le décret 14173", pris par Donald Trump dès le premier jour de son retour à la Maison Blanche pour mettre fin aux programmes promouvant l'égalité des chances au sein de l'Etat fédéral, "s'applique également obligatoirement à tous les fournisseurs et prestataires du gouvernement américain".
Autrement dit, les entreprises liées par un contrat commercial à l'Etat américain seraient dans l'obligation de rompre avec les politiques de discrimination positive éventuellement mises en place.
Joint à cette lettre, un questionnaire demande aux entreprises de reconnaître avoir pris connaissance de cette règle et de certifier qu'elles ne mettent en place aucun programme promouvant "la diversité, l'équité, et l'inclusion". La lettre de l'ambassade américaine précise que les entreprises ont "cinq jours" pour remplir, signer et retourner le document.
Le nombre d'entreprises destinataires de la lettre reste encore flou. Plusieurs pays d'Europe ont d'ores et déjà réagi et indiqué qu'elle ne renoncerait pas, comme demandé.



















