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« Plus aucune excuse » : le Hamas va-t-il accepter le plan de Donald Trump ? Le temps presse

Par RTL info avec Christophe Giltay
Donald Trump a présenté un plan de paix pour Gaza ce lundi. La balle est maintenant dans le camp du Hamas qui subit de fortes pressions, y compris de ses soutiens arabes, pour accepter cette solution. Le temps presse, le président américain a indiqué qu’il lui laisserait « trois à quatre jours » pour se prononcer.

Tous les regards sont tournés vers le Hamas. En exagérant à peine on pourrait dire que le monde entier attend sa décision. Ce mardi soir, le pape Léon depuis Castel Gondolfo a déclaré à des journalistes italiens : « J’espère que le Hamas acceptera dans les délais établis. Il y a des éléments très intéressants » dans le plan américain.

Plus tôt dans la journée le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé « toutes les parties » à accepter et à appliquer le plan pour Gaza. Huit pays arabes et musulmans, dont l’Égypte, l’Arabie saoudite, la Turquie et le Pakistan ont salué dans un communiqué commun les « efforts sincères » de Donald Trump. Le ministre français des Affaires Étrangères Jean Noël Barrot a estimé que le Hamas « n’a plus aucune excuse pour rejeter la proposition qui lui est faite ».

La question des otages

Mardi soir à Doha, au Qatar, les 6 dirigeants du Hamas réfugiés dans l’Émirat ont participé à une réunion avec des responsables qataris, turcs et égyptiens. Leurs alliés les pressent d’accepter le plan. Le Hamas pourrait donc d’ici la fin de l’ultimatum de Trump, dans trois ou quatre jours, céder sur le principe de l’accord. Mais il posera des conditions.

La question cruciale est bien sûr celle des otages. Trump demande qu’ils soient libérés en 72 heures, or le Hamas préférerait le faire en plusieurs étapes pour garder un atout qui l’assurerait d’un retrait progressif des troupes israéliennes. Avec des garanties américaines pour que la guerre ne reprenne pas une fois les otages libérés. Car malgré les promesses faites à Washington, le Premier Ministre Israélien a déjà expliqué que son armée resterait sur des positions importantes à Gaza et qu’il rêvait toujours, comme il dit, « de finir le travail ».

25.000 combattants

Quant au Hamas : accepter l’ensemble de l’accord et notamment son désarmement équivaudrait à sa disparition. Or malgré les lourdes pertes infligées par Israël il disposerait encore de 25.000 combattants. De jeunes recrues ont remplacé les soldats aguerris morts au combat.

Un élément essentiel pourrait néanmoins jouer. Le sort des 2,3 millions de Gazaouis, épuisés par des mois de guerre qui ont fait 62.000 morts dans l’enclave. Face à sa population, le Hamas est le dos au mur. Maintenant que même ses plus proches alliés l’invitent à signer, il ne voudra pas apparaître comme celui qui a empêché le cessez-le-feu. Quant à établir une paix durable dans ce conflit qui dure depuis 1948… ça ne se fera pas en trois ou quatre jours.

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