Partager:
Israël détient 11.040 Palestiniens dans ses geôles, selon des données arrêtées au 1er septembre et publiées mardi par l’organisation israélienne de défense des droits humains HaMoked. Un record, a souligné l’ONG, qui se base sur des informations émanant de l’administration pénitentiaire israélienne.
Plus de la moitié de ces prisonniers sont incarcérés en dehors de toute procédure légale : 3.577 sont qualifiés de « détenus administratifs » et 2.662 de « combattants illégaux », pointe HaMoked.
La détention administrative permet à Israël d’emprisonner, en invoquant des raisons de sécurité, des suspects pendant six mois ou plus sans qu’aucune charge ne soit officiellement retenue à leur encontre. La mesure se base principalement sur des informations émanant des services de renseignement, auxquelles n’ont pas accès les détenus ou leurs avocats. En conséquence, ces derniers ne peuvent consulter les éléments qui les incriminent selon les autorités, entravant leur défense.
Plusieurs organisations de défense des droits humains demandent depuis des décennies de mettre fin à ces pratiques. Cependant, les services de renseignement intérieur, le Shin Bet, estiment qu’il s’agit d’une mesure nécessaire à la lutte contre le terrorisme en Israël.
D’après le journal israélien The Jerusalem Post, le nombre de détenus administratifs est actuellement trois fois supérieur à celui atteint durant la seconde Intifada (soulèvement palestinien entre 2000-2005).
