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La Corée du Nord a mis en garde samedi le Sud contre le risque d’une confrontation « incontrôlable » à la suite de tirs de sommation de l’armée sud-coréenne en réponse à une brève incursion des troupes de Pyongyang.
L’incident, qui s’est produit mardi, a été révélé par la Corée du Nord au premier jour d’un déplacement à l’étranger, à Tokyo puis à Washington, du nouveau président sud-coréen Lee Jae-myung qui tente de renouer le dialogue entre son pays et son voisin, toujours techniquement en guerre.
Les faits se sont déroulés alors que des soldats nord-coréens travaillaient à la fermeture permanente de la frontière fortifiée qui divise la péninsule, selon l’agence d’Etat nord-coréenne KCNA, citant un communiqué du lieutenant-général Ko Jong Chol.
L’armée sud-coréenne, confirmant les coups de semonce, a expliqué que plusieurs soldats du Nord avaient alors traversé la frontière « vers 15H00 locales » (08H00 heure belge), durant leurs opérations dans la Zone démilitarisée (DMZ) séparant les deux pays, amenant ses troupes à effectuer des tirs de sommation. Les militaires nord-coréens se sont retirés dans la foulée, a ajouté l’armée, précisant qu’elle surveillait « de près les mouvements des troupes nord-coréennes ».
Qualifiant l’incident de « provocation sérieuse », M. Ko a dénombré plus de dix coups de semonce en direction de ses soldats. « Il s’agit d’un antécédent très sérieux qui pourrait inévitablement entraîner la situation à la frontière sud -- où un nombre très important de troupes sont stationnées -- vers une confrontation jusqu’à une phase incontrôlable », a-t-il estimé.
Vendredi, M. Ko avait prévenu que la Corée du Nord, proche de la Russie, répondrait à toute interférence à ses efforts de fermeture permanente de la frontière, mettant en garde contre toute « provocation militaire délibérée ».



















