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Jusqu’à 5.000 soldats cubains combattent aux côtés de la Russie en Ukraine, selon l’agence de presse Reuters, qui se base sur un compte Telegram interne du département d’État américain.
Cette implication de La Havane dans la guerre suscite l’irritation de Washington, alors même que les Nations unies appellent les États-Unis à lever l’embargo imposé à Cuba depuis 60 ans.
D’après ce document daté du 2 octobre, entre 1.000 et 5.000 Cubains se trouveraient en Russie pour participer aux combats contre l’Ukraine. Plusieurs diplomates américains auraient reçu pour consigne d’encourager leurs homologues étrangers à s’opposer à la traditionnelle résolution annuelle de l’ONU, qui invite Washington à mettre fin à l’embargo.
L’embargo financier et économique des États-Unis à l’égard de Cuba est en place depuis 1962, à l’époque de la Guerre froide et quelques années après la révolution menée par Fidel Castro. Chaque année depuis 1992, l’Assemblée générale de l’ONU adopte une résolution condamnant ses effets. Si le texte n’est pas contraignant, il met en évidence l’isolement de Washington, régulièrement rejoint par Israël dans son vote contre.
Selon Reuters, le compte Telegram exhorte les diplomates américains à souligner que « Cuba est, après la Corée du Nord, le principal fournisseur de troupes étrangères pour l’agression russe ». L’objectif : convaincre un maximum de pays de réduire leur soutien à la résolution onusienne.
De son côté, Cuba rejette la responsabilité de sa crise économique actuelle sur l’embargo américain, tandis que Washington affirme que la corruption interne est à l’origine des difficultés du pays.
« Le régime cubain a même échoué à protéger ses citoyens de l’exploitation comme pions dans la guerre menée par la Russie en Ukraine », a réagi un porte-parole du département d’État.
Depuis le début du conflit, Moscou recrute activement des combattants étrangers, notamment nord-coréens. L’agence Bloomberg avait déjà révélé l’an dernier que des Cubains rejoignaient le front russe en échange de fortes rémunérations et de la promesse de la citoyenneté russe.



















