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James Craig est accusé d’avoir dissimulé de l’arsenic, du cyanure et de la tétrahydrozoline – une substance utilisée dans certains collyres – dans les boissons protéinées de son épouse Angela. Cette dernière a été hospitalisée à plusieurs reprises avant de tomber dans le coma et de décéder trois jours plus tard, à l’âge de 42 ans. Selon les enquêteurs, James Craig lui aurait même donné un comprimé de cyanure alors qu’elle était hospitalisée.
Un scénario de suicide inventé de toutes pièces
D’après le parquet, le dentiste aurait voulu éliminer son épouse pour entamer une nouvelle relation et échapper à ses soucis financiers. Il aurait tenté de faire croire qu’Angela était suicidaire, mais ce mensonge s’est effondré avec le témoignage de leur fille.
« Mon père m’a envoyé une lettre dans laquelle il m’expliquait comment créer une fausse vidéo pour faire croire que ma mère s’était suicidée », a raconté la jeune femme de 20 ans. Il s’agissait de produire un « deepfake », une vidéo truquée générée par intelligence artificielle, dans laquelle Angela expliquerait pourquoi elle voulait mettre fin à ses jours.
Dans cette lettre, James Craig demandait à sa fille d’acheter un ordinateur bon marché, d’utiliser un VPN et un navigateur spécial pour se connecter au « dark web ». Il promettait de lui fournir une carte Visa prépayée pour couvrir les frais. La vidéo devait ensuite être copiée sur des clés USB et prétendument retrouvée dans le sac de la victime. Enfin, l’ordinateur devait être détruit.
« Je t’aime… Je suis désolé de devoir te demander de m’aider à faire ça », aurait-il écrit, selon le procureur.
