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Au moins cinq Gazaouis ont été tués et plusieurs dizaines blessés dimanche à l’aube lors d’une distribution alimentaire dans le territoire palestinien assiégé par l’armée israélienne, ont indiqué des sources médicales à l’agence de presse espagnole Efe.
La première victime est décédée au poste de ravitaillement Wadi Gaza, dans le centre de l’enclave. Les habitants, affamés par le blocus imposé par Israël, se sont déplacés en masse vers le site alors que la Fondation humanitaire de Gaza (GHF) – une organisation au financement opaque soutenue par les États-Unis et Israël – avait annoncé la réouverture du poste pour 05h00. La veille, le centre était resté fermé toute la journée.
L’armée ouvre le feu
Après une heure de distribution, GHF a signifié que le ravitaillement était terminé. L’annonce a provoqué des altercations et des employés américains de la fondation ont fait usage de gaz lacrymogène contre la population. Peu après, l’armée israélienne a ouvert le feu à proximité du point de ravitaillement, ont relaté des témoins.
Les tirs ont tué un Palestinien et en ont blessé 15 autres. Ces derniers ont été évacués vers un hôpital de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza, selon des soignants.
D’après des Gazaouis, l’horaire annoncé par GHF entre en conflit avec le couvre-feu imposé par l’armée israélienne à la population palestinienne dans cette zone considérée comme « militaire » par Israël, mettant en danger la vie des civils qui espèrent se ravitailler.
Les quatre autres décès ont été signalés dans le centre de distribution de Tel al-Sultan à Rafah, une ville située dans le sud du petit territoire dévasté. Dès l’aube, la population s’y est agglutinée dans l’espoir d’une nouvelle distribution de nourriture alors que le poste était, lui aussi, fermé la veille. Le ministère de la Santé de Gaza a confirmé les décès.
Près de 70 personnes y ont également été blessées, a comptabilisé Efe à partir de sources médicales.
Samedi, le groupe privé a affirmé avoir été empêché de procéder à ses distributions sous la menace du Hamas, groupe islamiste au pouvoir dans la bande de Gaza et que le gouvernement de Benjamin Netanyahu a juré d’« anéantir ».
Les Nations unies et de nombreuses ONG refusent de travailler avec GHF, préoccupées par ses procédés et craignant qu’elle n’ait été créée que pour servir les buts militaires d’Israël. Le système instauré par cette organisation oblige les Palestiniens à parcourir de nombreux kilomètres pour rejoindre l’un des rares points de distribution.
