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Voici le premier portrait officiel du second mandat de Donald Trump: la ressemblance avec un autre célèbre cliché est frappante

Donald Trump s'apprête à redevenir président des États-Unis lundi, marquant un retour controversé et inédit pour un second mandat à 78 ans.

Pour le premier portrait officiel de son second mandat, il pose en hors-la-loi. Lundi, Donald Trump revient à la Maison Blanche.

C'est un plan très serré du visage du milliardaire de 78 ans, menton revanchard et front buté, que son équipe a dévoilé à trois jours de l'investiture. Le cliché ressemble à s'y méprendre au "mugshot", la désormais célèbre photo du républicain prise fin août dans une prison d'Atlanta.

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Ni les poursuites pénales - dont une lui a valu une condamnation historique - ni les controverses sur ses propos racistes ou sexistes, ni les menaces contre la presse et ses opposants n'ont entravé le plus ahurissant des "comeback" politiques.

À 12h00 précises lundi, heure de la côte Est des États-Unis, les codes nucléaires changeront de main. Donald Trump deviendra formellement le 47ème président des États-Unis et succèdera au démocrate Joe Biden comme commandant en chef de la plus puissante armée du monde.

Sauf si les températures glaciales annoncées à Washington perturbent le cérémonial bien réglé de l'investiture, une journée qui commence par un service religieux et se conclut par des bals, le républicain s'avancera, au même moment, sur les marches du Capitole.

Main sur la Bible

La main sur une Bible, il jurera de "préserver, protéger et défendre la Constitution". Au même endroit, le 6 janvier 2021, ses partisans avaient pris d'assaut le siège du Congrès pour tenter d'empêcher la certification de la victoire de Joe Biden, chauffés à blanc par un discours de leur champion sur une élection volée.

La victoire de Donald Trump le 5 novembre contre la vice-présidente Kamala Harris n'a donné lieu à aucune contestation. Le président démocrate sortant a orchestré une transition d'une civilité parfaite avec cet homme qu'il déteste, qui l'a humilié de manière répétée depuis des années, et dont le retour lui inflige un désaveu politique immense.

Le dispositif de sécurité sera exceptionnel, après deux tentatives d'assassinat du républicain cet été : 48 kilomètres de hautes barrières, 25.000 policiers déployés.

Le premier mandat (2017-2021) de l'ancien promoteur immobilier et animateur de téléréalité avait été chaotique. Cette fois, Donald Trump est complètement désinhibé sur le plan idéologique, obsédé par l'idée de "vengeance", et mieux armé politiquement.

Drapeaux

Il a la majorité, de peu, au Congrès. La Cour suprême est ancrée à droite. Il a choisi ses ministres et conseillers avec la loyauté pour principal critère. Son emprise sur son parti est immense.

Pour offrir à Donald Trump une image parfaite lundi, le chef républicain de la Chambre des représentants a décidé de hisser les drapeaux du Capitole, au lieu de les laisser en berne en signe d'hommage à l'ancien président Jimmy Carter, récemment décédé.

La première élection du milliardaire avait créé une commotion internationale. Son retour se fait dans une forme de résignation.

Des centaines de milliers de personnes avaient protesté à Washington au lendemain de son investiture en 2017. Cette année, les organisateurs d'une manifestation samedi dans la capitale américaine espèrent 25.000 personnes.

Selon CNN, 56% des Américains pensent que ce second mandat sera réussi.

Les dirigeants du monde entier ont déjà pris langue avec lui, des représentants de l'extrême droite du monde entier seront en tribune lundi, l'argent des entrepreneurs et des barons de la tech a afflué pour financer les festivités.

Bezos, Zuckerberg, Musk

Selon la presse, Jeff Bezos (Amazon), Mark Zuckerberg (Meta) et Tim Cook (Apple) seront présents lundi, avec l'homme le plus riche du monde, Elon Musk (Tesla, SpaceX, X), fervent allié de Donald Trump dont l'influence déborde désormais les frontières.

Dès le premier jour, le futur président a promis des décisions choc : lancement d'un programme d'expulsions de migrants, taxes douanières à tout-va, grâces pour ses partisans condamnés pour l'assaut du Capitole et mesures visant les personnes transgenres.

Mais très vite se posera, avec encore plus d'acuité qu'en 2017, la question de la crédibilité de ses promesses les plus fracassantes. Par exemple abolir le droit du sol, garanti par la Constitution. Ou mettre fin à la guerre en Ukraine.

Donald Trump va aussi se heurter à ses propres limites. L'âge, d'abord : il devient le plus vieux président jamais investi. La perspective de sa sortie politique, ensuite. Sauf coup de force contre la limite constitutionnelle de deux mandats, Donald Trump ne sera plus jamais candidat, son rôle de prédilection. Se résoudra-t-il à n'être "que" président, dans ce pays en perpétuelle campagne ?

Déjà nostalgique, le républicain tiendra dimanche, quelques heures avant de prêter serment, un ultime meeting à Washington.

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