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Le montant affiché sur votre ticket de caisse continue d’augmenter malgré une inflation qui ralentit. Alors elle ralentit mais elle reste positive, cela veut dire que les prix continuent d’augmenter mais moins rapidement. Et puis il y a un décalage entre le ralentissement de l’inflation et les prix affichés dans vos supermarchés par exemple, il faut toujours un certain temps pour en ressentir les effets. Enfin encore aujourd’hui le coût de la vie est impacté par l’inflation record qui avait été enregistrée en 2022, on paye encore aujourd’hui l’impact de la guerre en Ukraine.
En 2024, l’inflation était de 4,3 %, elle s’établira autour des 2 % cette année. Un ralentissement significatif mais freiné par des prix à la consommation encore élevés. En cause, le coût des matières premières et des salaires.
« Les prix de l’énergie ont beaucoup baissé, les prix des matières premières ont un peu baissé mais ne se sont pas effondrés non plus, observe Philippe Ledent, économiste ING. Et les salaires, en Belgique, ont beaucoup augmenté par l’indexation automatique. Donc, ils n’ont plus baissé non plus. Et il n’y a pas beaucoup de raisons que le niveau des prix se mette à baisser ».
En un an, le panier d’un ménage a ainsi augmenté de 4 %, selon Testachat. Les consommateurs ne ressentent donc pas encore le ralentissement de l’inflation. « Il y a toujours un décalage entre le moment où les prix vont augmenter, par exemple les prix de l’énergie, du transport, des matières premières, et le moment où le consommateur va ressentir cette hausse de prix, explique Julie Frère. Pourquoi ? Parce que les prix sont figés pendant toute une période qui a été négociée par le fabricant avec le supermarché. Mais malheureusement c’est la même chose quand les prix baissent ».
Enfin, le coût de la vie est encore impacté par l’inflation record de 2022, plus de 10 % à l’époque, conséquence de la guerre en Ukraine. « Tous les producteurs, toutes les entreprises n’ont pas réussi à directement reporter ces augmentations de coût sur leurs prix de vente, analyse Philippe Ledent. Ça met du temps, et peut-être qu’encore aujourd’hui, notamment dans les services, on continue à avoir ce choc sur les coûts des entreprises qui continuent en partie à être distillés sur les prix de vente ».
En 2026, les prix dans les supermarchés devraient rester stables sous réserve d’une situation économique et géopolitique inchangée. Quant à l’inflation, elle devrait continuer de ralentir selon les estimations, marquant peut-être un retour à la normale.
