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La zone de police Bruxelles-Capitale/Ixelles a présenté vendredi l'application Lives2Save, installée sur les téléphones de service de ses membres. L'outil permet de signaler aux policiers sur le terrain qu'une personne en arrêt cardiaque se trouve à proximité. L'objectif: gagner des minutes pour sauver des vies.
Concrètement, la centrale d'urgence 112 envoie, via cette application, une notification aux policiers localisés à proximité de la victime. Ces derniers, formés aux premiers secours dès l'académie, peuvent alors se rendre sur place pour commencer les manœuvres de réanimation jusqu'à l'arrivée d'une ambulance.
"Malgré tous les efforts de nos pompiers, il y a un temps incompressible (celui de l'appel, du départ, du déplacement, NDLR) qui fait qu'il est difficile pour une ambulance d'arriver sur les lieux en moins de cinq minutes", a expliqué le responsable bruxellois de la centrale 112, Tanguy du Bus.
Or, chaque minute passée représente 10% de chances de survie en moins. Avec ce système, "nous espérons pouvoir augmenter de deux ou trois pourcents les chances de survie" d'une victime en arrêt cardiaque, soit "deux à trois pourcents de personnes sur leurs deux jambes et qui retrouveront une certaine qualité de vie", a poursuivi André Pels, développeur du projet.
Entre 10.000 et 11.000 arrêts cardiaques se produisent chaque année en Belgique. "Avec tous les moyens disponibles jusqu'à présent, le taux de survie est d'à peine 10%", a insisté Pierre Mols, du CHU Saint-Pierre, à l'initiative du projet.
Actuellement, l'application est activée chez 78 collaborateurs. Cela représente une dizaine de policiers directement disponibles chaque jour sur le terrain. Ce nombre est appelé à augmenter, a souligné le chef de corps de la zone, Michel Goovaerts.
Lives2Save a été lancée le 1er février sur le territoire d'Ixelles et de Bruxelles-Ville. L'ambition est de l'étendre au reste de la capitale, d'ici la fin de l'année se murmure-t-il.
