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Réforme du tronc commun : le PS dénonce un « retour en arrière déplorable » du MR et des Engagés

Par RTL info avec Belga
Le PS monte au créneau après l’accord conclu entre le MR et Les Engagés sur la réforme du tronc commun. Selon lui, la décision d’arrêter le parcours commun en deuxième secondaire constitue un « retour en arrière déplorable », contraire aux besoins des élèves et aux réalités du terrain.

Le MR et les Engagés ont accouché d’une réforme déconnectée, contraire aux besoins des élèves et qui va plomber le déficit, a prédit mardi le PS, à propos de l’adaptation du tronc commun sur laquelle les deux partis du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles se sont mis d’accord.

« Au terme d’un lamentable feuilleton politique qui dure depuis plus d’un an, les Engagés ont abandonné leurs promesses d’une refonte de l’enseignement et validé la volonté du MR d’arrêter le tronc commun en deuxième secondaire. Ce revirement rompt avec une vision commune et développée pendant près de dix ans, sans relâche, avec l’ensemble des acteurs de l’école. Il va renforcer le chaos et prolonger l’incertitude déplorés par le terrain depuis des mois, au-delà de ses effets négatifs à court, moyen et long terme pour les élèves », a critiqué le PS.

Selon lui, « depuis leur tour d’ivoire, en s’asseyant sur les demandes des fédérations de pouvoirs organisateurs, des fédérations d’associations de parents, des représentants des directions et de la plupart des organisations syndicales, Elisabeth Degryse et Valérie Glatigny ont décidé de sacrifier le travail accompli dans le cadre de la réforme du parcours d’apprentissage des élèves de la première maternelle à la troisième secondaire initiée par Joëlle Milquet (Les Engagés) en 2017 et couchée sur le papier décrétal par Marie-Martine Schyns en 2019.

Pour le PS, la réintroduction dans la troisième année d’études d’options correspondant à des filières générales, qualifiantes ou techniques est un « retour en arrière déplorable », « en contradiction avec les constats des acteurs de l’enseignement, fondés sur des études scientifiques et des comparaisons avec des modèles étrangers qui ont démontré l’intérêt d’un parcours commun plus long et polytechnique »… « au profit d’un projet politique basé sur le ressenti et l’émotion ».

Le Parti socialiste soutient qu’il aurait pu souscrire à un scénario donnant aux écoles la possibilité de faire quelques aménagements aux grilles horaires en troisième secondaire, si elles permettaient de renforcer les objectifs d’amélioration du niveau de l’enseignement. Mais « plus d’un tiers de la grille horaire sera totalement à la carte ; on en revient à des filières spécialisées, rebaptisées pudiquement « voies », qui concrètement permettront d’orienter certains élèves en fin de deuxième vers des options considérées comme de relégation.

D’autre part, plusieurs choix effectués et le calendrier communiqué sont « totalement irréalistes et vont créer un chaos complet pour les équipes éducatives et les directions.

Enfin, la réintroduction des options en troisième secondaire coûtera jusqu’à 60 millions d’euros par an à la Fédération Wallonie-Bruxelles alors que la ministre-présidente ne cesse de dire que des économies doivent être effectuées dans tous les secteurs, juge le groupe PS du Parlement de la Fédération.

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