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"Il m'a mis des collants sur la bouche et autour de la tête": à 81 ans, Claire a été agressée par de faux techniciens Proximus

À Auderghem, une octogénaire a été ligotée et volée par deux hommes se faisant passer pour des employés de Proximus. Un cambriolage d’une extrême violence qui soulève l’inquiétude.

Claire, 81 ans, ne s’attendait pas à vivre un tel cauchemar. Ce midi-là, dans sa maison d’Auderghem, deux hommes se présentent à sa porte. Ils prétendent être techniciens de la société Proximus, venus intervenir sur son installation.

"On sonne chez moi, j’ouvre la porte. Je descends pour leur montrer où était le compteur", raconte-t-elle. Mais une fois dans la cave, la scène tourne à l’agression. "Je sens quelqu’un qui me met des collants sur la bouche et autour de la tête. Là, je comprends que je suis fichue. Il m’attache les deux pieds, les deux mains, et me tire jusque contre un tuyau", explique Claire, encore choquée.

J’ai vraiment cru mourir

Immobilisée au sol, Claire ne peut qu’assister, impuissante, au saccage de sa maison. Les deux hommes fouillent son domicile et s’emparent de biens pour un montant estimé à plusieurs centaines de milliers d’euros. Ce n’est que grâce à l’arrivée inopinée de son petit-fils, Grégoire, qu’elle est finalement libérée.

"J’ai vraiment cru mourir", confie-t-elle, émue. "À mon âge, j’ai beaucoup plus de difficultés à surmonter un traumatisme pareil. Je pense que je vais y arriver, oui, mais j’ai peur."

Un mode opératoire connu, mais une violence inédite

Pour la police fédérale, les cambriolages par usurpation d’identité ne sont pas nouveaux. Mais ce niveau de violence surprend. "Les personnes se laissent parfois voir et laissent entrer les gens au domicile", explique Christopher Axen, chef de service adjoint à la Computer Crime Unit.

"Ce genre de fait est connu. Mais des cas aussi violents ne nous étaient pas encore parvenus. Il n’y avait pas cette vague."

Les malfaiteurs utilisent souvent des techniques de persuasion bien rodées, jouant sur la confiance, la crédibilité apparente et parfois la panique de leurs victimes.

Les précautions à prendre

Pour éviter d’être victime de telles escroqueries, les autorités appellent à la prudence. En cas de visite imprévue de prétendus techniciens (Proximus, Bpost, fournisseurs d’énergie…), plusieurs réflexes sont recommandés :

  • Ne jamais ouvrir à une personne sans rendez-vous confirmé.
  • Demander un badge avec photo et s’assurer que l’intervenant porte l’uniforme de la société.
  • En cas de doute, appeler directement la société concernée. Pour Proximus, le numéro officiel est le 0800 33 800.
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Pour Claire, ces conseils arrivent malheureusement trop tard. Elle reste marquée par l’agression, même si elle tente de garder espoir. "Je vais y arriver", souffle-t-elle, avant d’ajouter, la voix tremblante : "Mais j’ai peur."

La police fédérale rappelle qu’aucune entreprise sérieuse n’envoie de techniciens sans prévenir. Elle invite la population, et en particulier les personnes âgées, à redoubler de vigilance et à signaler tout comportement suspect.

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