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Le PTB s’est inquiété vendredi des économies que le gouvernement bruxellois en affaires courantes impose à la STIB pour un montant de 65 millions d’euros d’ici la fin de l’année.
Interrogée vendredi, la direction de la société publique bruxelloise a confirmé ce montant.
Selon celle-ci, la STIB a été informée le 11 juillet dernier des mesures conservatoires mises en place par ce gouvernement et qui impactent l’ensemble des organismes publics bruxellois subsidiés.
Pour la STIB, le moratoire sur les engagements est renforcé par le non-remplacement des départs de fonctions non-opérationnelles.
La STIB se voit contrainte de réaliser 15 millions d’économies sur les frais de fonctionnement, hors masse salariale, d’ici fin 2025, sur un total de 250 millions d’euros. Selon la direction, une bonne partie de ce montant est difficilement compressible (énergie, assurances, maintenance).
La STIB doit aussi réaliser 50 millions d’économie sur les investissements, soit 10 % du total.
Pour le PTB, le gouvernement bruxellois en affaires courantes impose « une nouvelle cure d’austérité drastique à la STIB ».
Le député PTB, Oliver Rittweger, a dénoncé « une décision qui va détériorer la qualité du service public et aggraver les conditions de travail des agents ».
Concrètement, ça signifiera, selon celui-ci, « des stations et véhicules moins nettoyés, une diminution de l’offre pour les PMR et toujours pas de renforcement de la prévention et de la sécurité sur le réseau. Sans parler de la pression accrue sur le personnel soumis à des conditions de travail éprouvantes et dont les revendications des organisations syndicales resteront sans réponse ».
« On demande de nouveaux sacrifices aux travailleurs et aux usagers, mais en cinq ans, le salaire du CEO est passé de 269.000 à 375.000 euros par an. 140 millions ont été dépensés en frais de consultance, et les quatorze membres de la direction roulent en grosses voitures de société ».



















